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Amalia :

La maison où nous avons grandis, nichée dans le quartier animé de Guadalajara à Mexico, est le sanctuaire de nos souvenirs d'enfance. Les murs sont tapissés de photo figeant des instants précieux, dans chaque pièce résonne des échos de nos rires et de nos disputes fraternelles.

Ce soir là, alors que le soleil se couche doucement, laissant place a une obscurité naissante, j'attend avec impatience le retour d'Elio.

La rue d'Amsterdam, bordée d'arbres majestueux et bordée de bâtiments aux couleur vives, offre une vue pittoresque depuis notre modeste demeure. Notre maison, un modeste refuge au cœur de l'effervescence urbaine, était un havre de paix au milieu du tumulte de la ville.

J'ai préparé avec soin un repas spécial pour accueillir Elio.

Son retour est une lueur d'espoir dans la grisaille de ma vie quotidienne, et je suis impatiente de le retrouver.

Assise sur le vieux canapé en cuir du salon, je feuillette distraitement un album photo, laissant mes pensées vagabonder à travers les méandres du passé. Chaque cliché évoque des souvenirs chers, des moment de bonheur et d'insouciance partagé avec mon grand frère.

L'odeur alléchante des plats mijotant dans la cuisine emplit la maison, ajoutant une touche chaleureuse à l'atmosphère déjà chargée d'émotions.

Alors que les dernières lueurs du jour s'évanouissent lentement à l'horizon, une douce torpeur s'empare peu à peu de moi. Mes paupières se font lourdes, et je me laisse glisser dans un état de semi conscience, bercée par le doux murmure de mes pensées.

Soudain, un son strident me tire violemment de ma léthargie. Mon cœur fait un bon dans ma poitrine, et je suis prise d'un sursaut nerveux. Émergeant péniblement de mon sommeil, je cligne des yeux avec confusion, me demandant ce qui vient de se passer. Mes sens en alerte, je cherche frénétiquement la source du bruit assourdissant qui a perturbé ma quiétude.

C'est alors que je réalise que le son provenait du téléphone fixe, posé sur la petite table basse devant moi. Mes mains tremblantes se saisissent du combiné, et je porte l'appareil à mon oreille avec appréhension.

"¿Hola?" ( Bonjour? ) murmure je d'une voix ensommeillée, l'esprit encore embrumé par le sommeil.

"Amalia!" s'exclame une voix familière a l'autre bout du fil. " ¡Es Elio! ¿Estás aquí? " ( C'est Elio! Tu es là? )

Un frisson d'étonnement me parcourt l'échine, chassant aussitôt la torpeur qui m'avait enveloppée. " !Elio! " m'écrie je, le cœur battant d'excitation. "¿Eres realmente tú? " ( C'est vraiment toi? )

"Sí, soy yo!" ( Oui, c'est moi! ) répond il avec enthousiasme. "¡Perdón por no decírtelo antes! Estoy justo enfrente de la casa. ¿Puedo entrar?" ( Désolé de ne pas t'avoir prévenue plus tôt! Je suis juste devant la maison. Je peux entrer? )

Mes yeux s'écarquillent de surprise, et un sourire radieux étire mes lèvres. "¡Claro que sí!" ( Bien sûr que oui! ) m'exclamai je, la voix empreinte de joie. "Espera un momento, ¡voy a abrirte la puerta!" ( Attends moi un instant, je vais t'ouvrir la porte!)

Déposant précipitamment le combiné, je me lève d'un bond du canapé et me dirige vers la porte d'entrée avec empressement. Mon cœur déborde de bonheur à l'idée de retrouver mon frère, et je ne peux réprimer un frisson d'émotion à l'idée de le serrer à nouveau dans mes bras.

Dans un tourbillon d'excitation, j'ouvre la porte d'entrée et me retrouve face à face avec Elio, dont le sourire rayonnant illumine instantanément mon visage. Nos regards se croisent, et dans cet instant fugace, je sais que rien ne pourra jamais ternir le lien indéfectible qui nous unis.

vanganza Où les histoires vivent. Découvrez maintenant