Chapitre 1

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— Marcelina Bukowski !

Je descends les escaliers de la salle de remise des diplômes difficilement avec mes talons. Quand j'arrive en bas, je fais face à des centaines d'élèves qui comme moi sont venus pour ce jour spécial.

— Bonjour monsieur, dis-je difficilement, intimidée par l'atmosphère que procure la salle bondée.

Il me salue tout en me tendant mon certificat d'aptitude à la profession d'avocat, j'en profite pour le remercier et va pour me ranger à côté de mes camarades.

Je me sens fière, pour une fois dans ma vie je suis fière de moi, j'ai travaillé dur pour réussir et j'y suis arrivée. J'aurais aimé que mes parents soient présents pour ce jour qui pour moi est unique à mes yeux.

La remise des diplômes s'achève, les professeurs ainsi que l'intégralité du corps enseignant nous invite dans l'immense cours qui se situe derrière l'université pour passer un dernier moment de convivialité.

Je sors avec tous mes camarades en direction de la cour. En arrivant, je vois d'immenses stands avec des buffets remplis de boissons et de nourritures. Je fais extrêmement attention en descendant les marches de la cour, à cause de ma longue robe.

Qu'est-ce que j'ai voulu prouver en portant des talons aussi hauts ?

Je marche avec difficulté, je suis à deux doigts de me tordre la cheville. J'arrive devant un premier stand.

— Bonjour, je vais vous prendre un jus de pomme s'il vous plaît, m'exclame pour me faire entendre malgré ce brouhaha.

— Très bien mademoiselle.

Le type qui s'occupe du buffet me donne une boisson fraîche servie dans un gobelet en plastique rouge, je le remercie et lui souhaite une bonne journée.

Je regarde d'un air perdu la foule devant moi, en date avec mon jus de pomme je regarde les personnes rires, d'autres pleurer encore sous le choque d'être enfin diplômé, ceux qui lâche la pression, et moi, qui pense.

— MARCELINA !!

Je me retourne et vois ma meilleure amie, Maryla, courir vers moi.

— Court pas, pense à ton cœur ma belle, dis-je en pouffant de rire.

— Mon coeur il t'emmerde, et en plus il va très bien.

Je ricane et m'avance d'un pas vers elle. Elle me scrute de ses cheveux roux et de ses yeux émeraudes.

— Qu'est-ce qui a ? demande-t-elle, les yeux ronds.

— Tu as du chocolat sur le coin de ta bouche, je réponds, blasée.

— Et tu ne pouvais pas me le dire avant ?

— Tu viens à peine d'arriver...

Elle se précipite pour essayer sa bouche et me regarde fixement dans les yeux.

— J'ai croisé Diego ce matin... me dit ma meilleure amie d'un ton plus sérieux.

— Ah oui ?

— Il était avec une fille.

— Sa cousine peut-être...

— Marcelina... pourquoi tu te voiles la face... tu vois bien qu'il te trompe...

Je me braque et crois les bras sur ma poitrine.

— Tu sais qu'il ne fera jamais ça.

— Arrête, le mois dernier tu t'es ramené avec des bleus aux bras et une bosse sur le front.

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