Fusion le commencement Tome 1

Chapitre 2

C'est déterminée à m'imposer en tant que bras droit que j'arrive dans l'entreprise des Hamilton, imposante où rien n'est laissé au hasard ce qui correspond bien à l'image de son actuel dirigeant. Adam s'occupe de la direction depuis plusieurs années quand sa mère a décidé qu'elle ne voulait plus suivre ça que de loin. Après la mort de son mari c'est devenu un fardeau dont elle ne savait pas quoi faire alors elle a donné les presque pleins pouvoirs à son fils. Vêtue d'un pantalon à pinces beige noir, un haut sans manches blanc avec un peu de dentelle et une petite veste pour donner un air sérieux. La secrétaire ne se choque même plus de me voir tellement je viens souvent mais aujourd'hui tout est différent. Je vais cuisiner leur chef aux petits oignons pour avoir ce que je veux pour mes employés. Une fois dans l'ascenseur direction le quatrième étage l'endroit où habituellement il est pour la réunion de la semaine pour voir l'avancement des projets en cours. Quand les portes s'ouvrent mes talons font du bruit sur le sol pourtant l'étage est trop calme. Soudain la voix de Adam résonne et rien qu'au son je sais qu'il est énervé. Je me dirige jusqu'à lui où aucun employé n'ose bouger d'un poil de peur de se prendre une remarque. Cette pauvre femme ne doit même pas comprendre ce qu'il lui reproche mais ça lui est égal crier pour se défouler ce qu'il fait de mieux. Ces employés il les dirigent à la baguette, d'une main de fer où personne ne sort du cadre qu'il a définit. Tout comme son père il prend les femmes pour des objets qui sont à sa disposition. Certains finissent par me remarquer mais reste sans voix. Brusquement sa main se lève, instinctivement j'accélère mon mouvement. Il ne va pas quand même pas ? Même si ça ne m'étonnerai pas venant de lui. Il ne m'a toujours pas remarqué contrairement à ces employés. Sa main se dirige vers la joue de cette femme quand je le stoppe dans son élan ce qui lui déplaît fortement. Tout le monde nous regarde mais ça m'est bien égal, bientôt ces employés seront aussi sous mon autorité alors il va apprendre à se maîtriser.

-Ne te mêle pas ça!

-Sinon quoi ? Elle ne sait même pas ce que tu lui reproches ! Au lieu de vouloir la gifler explique lui clairement ce qui ne va pas dans son travail répliquais-je en relâchant ma pression libérant son bras

-Je ne pensais pas te voir aussi tôt répondit-il en reprenant son sérieux

-Il est onze heure c'est toi qui ne regarde pas ta montre mais si tu permets rétorquais-je

Je prends le dossier qui semble problème sur le bureau de cette jeune femme encore apeurée, un cas classique mais à voir sa réaction elle doit être nouvelle. Adam n'a vraiment aucune patience même avec les nouvelles recrues. En parlant de lui il me regarde encore furieux car je viens de remettre son autorité en cause mais c'est bien le dernier cas de mes soucis. Je finis par trouver l'erreur qui l'a mit hors de lui.

-Mademoiselle vous devriez revoir vos statistiques il me semble qu'il y ait une erreur

-Euh merci

-Tu vois qu'elle comprend si tu ne t'énerves pas

-N'intervient pas dans ma façon de diriger !

-Hamilton ne monte pas le ton avec moi !répondis-je agacée

Je ne l'appelle par son nom de famille que quand il dépasse les bornes comme il vient de le faire. Visiblement il n'a pas retenu ce qu'à dit mon père le week-end dernier mais ce n'est pas grave en deux heures de réunion j'ai le temps de lui rafraîchir la mémoire. Il ordonne au personnel de reprendre son travail tandis qu'on se dirige vers son bureau. Une fois dedans il se montre encore plus énervé mais sait qu'il est en tort sans le reconnaître. Il prend place à sa place de dirigeant qui lui va comme un gant.

-Ne remet plus jamais mon autorité en cause devant mes employés

-Tes employés?répétais-je dois-je te rappeler que la fusion veut dire que tes employés vont également devenir les miens et inversement ? Alors ne les traumatisent pas

-Ils sont incompétents

-La jeune femme que tu voulais gifler est nouvelle n'est-ce pas?demandais-je elle ne connaît pas encore le côté de son patron qui se croit tout permis sur elle parce que c'est une femme ? Tu n'aurais jamais gifler un homme et tu le sais

-Tessa tu sais combien on a failli perdre ?

-Un million mais elle avait le droit à des explications pour ne plus la reproduire et gagner en efficacité tu ne crois pas ?

-Je ne suis pas une nounou

-Oh mais je peux te donner des cours de management si tu veux le taquinais-je en marchant vers le portrait qui trône sur le mur de droite

Un portrait de famille avec ces parents et lui, les fondateurs de l'entreprise qui est très vite monter en bourse. Aujourd'hui tout le monde veut travailler avec eux et pour eux hélas cela signifie aussi signer avec l'avidité de Adam. Les femmes le vénèrent ou le détestent il n'y a pas de demi mesure.

-Ne te méprend pas je sais diriger une équipe

-A d'autre Adam quand c'est une femme tu es un animal

Je me tourne un peu pour constater que j'ai révélé quelque chose en lui, son image de séducteur lui colle à la peau quoi qu'il fasse. Les femmes donneraient n'importe quoi pour juste un regard de lui. Il fait fantasmer. Il s'approche de moi mais je ne bouge pas. Ici il doit rester professionnel même s'il doit avoir envie de me donner une correction à sa manière. Je ne suis pas son objet comme ces employées qui s'abaissent face à lui. Il arrive devant moi et malgré qu'il soit un peu plus grand que moi je ne baisse pas le regard.

-Un animal ?

-Les femmes t'excitent, te fasciner c'est pour ça que tu les enchaîne non ?

-Tu dis ça comme si de rien était me fit-il remarquer

-Ça te pose un problème que je tienne tête ?

-Ne dépasse pas les bornes

-Sinon quoi tu me fais regretter mes paroles à ta manière ?demandais-je en le regardant fixement

-Ne me tente pas

-Tu sais parfaitement que je ne m'abaisse pas à ton charme même si je dois avouer tu as un physique attrayant

-Un compliment que t'arrive-t-il?s'étonna-t-il

-Assez on a une réunion à faire et je commence à avoir faim alors arrête de me mater si tu veux être efficace

Je passe à côté de lui pour aller m'asseoir à la chaise devant son bureau, il revient l'air surpris à sa place. A l'université j'étais moins farouche mais tout le monde change sauf lui. Il est resté l'homme avide qui veut du pouvoir sur les autres. Si je n'avais pas du répondant il aurait déjà essayé de me toucher. On commence par faire un état du nombre de personnes pour chaque service, le profil de chacun puis comment on va pouvoir les faire travailler ensemble sans les faire déménager de bureau. Aucun employé ne doit se voir forcer de changer de lieu de travail. Je ne montre aucune faille tandis qu'il essaye une nouvelle fois de me sonder.

-Concentre toi sur la fusion et moins sur moi tu veux

-Je n'ai plus le droit de regarder une belle femme rétorqua-t-il

-Tu me complimenteras le jour où tu arrêteras de me prendre de haut alors qu'on a la même fonction

-Bon je te propose de voir en interne chacun de notre côté comment on peut faire travailler les services ensemble puis de voir ensemble à la prochaine réunion ce qu'on va mettre en place

-Ça me convient

-Et si on allait manger?proposa-t-il

-Tu as réservé un bon restaurant j'espère

-Oui un italien tu en raffoles si je ne me trompe pas

-Tu vois quand tu veux

-N'abuses pas trop

-Voyons tu me connais