Chapitre 11

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Un mois que je me demande ce qui est arrivé au Adam qui prenait un malin plaisir à me taquiner, me rendre folle. Devant les employés rien ne semble avoir changé stoïque, strict mais loin des regards nous sommes deux tourtereaux qui profitent de ce bonheur encore nouveau. Chaque jour je me dis que tout ça est trop beau pour être ma réalité pourtant ces sont bels et biens les bras de Adam Hamilton qui s'enroulent autour de moi dans ce lit qui est le mien. Quel est ce sortilège qui me rend accro à lui ? Serais-ce le véritable amour ? Un prince charmant très sexy avec un corps absolument parfait. En parlant de lui ces lèvres descendent dans mon cou provoquant toujours ces fameux frissons. En même temps sa main droite remonte sur mon ventre puis doucement sur ma poitrine. Il la malaxe un peu.

-Hier soir ne t'a pas suffit?demandais-je

-Je n'en ai jamais assez avec toi

-Pourtant on va devoir se lever après on a un déjeuner de famille

-Vraiment?demanda-t-il en descendant dangereusement vers ma culotte

Quand sa main passe entre le tissu et ma peau pour toucher mon intimité je réagis immédiatement. Il n'a même pas besoin de me faire du bien, le simple fait qu'il me touche me fait mouiller.

-Alors pourquoi tu es mouillé?

Comme seule réponse je me tourne vers lui où ces yeux de pervers ne me quitte pas. Je l'embrasse tandis que ma main joue avec son engin déjà dur. Sa langue commence à jouer avec la mienne. La température monte entre nous alors qu'il est à peine neuf heures. Il sépare nos lèvres, attrape une protection qu'il enfile avant de se mettre sur moi. Ces lèvres retrouvent les miennes tandis qu'il me pénètre.

-Ce n'est pas toi qui parlait de déjeuner de famille ?

-Prend moi

-Mais on va être en retard

-Alors on va faire ça rapidement

Ces coups de reins sont brutaux, intenses tout comme ces baisers dans mon cou. Je gémis sans retenue profitant du plaisir qu'il me donne. Ma main joue dans ces cheveux. Le plaisir monte en moi je ne veux pas que ça s'arrête. Quelques minutes plus tard il finit.

-On va devoir se préparer dis-je

-Je serais bien rester au lit avec toi

-Une autre fois aujourd'hui tu vas me partager

-Je ne partage pas mais c'est ta famille donc je fais une exception

Me voilà à table avec nos deux familles à faire notre habituel brunch je devrais me réjouir pourtant impossible de l'être quand je vois Adam presque esquiver mon regard. Du moment qu'on est sorti de la voiture il a prit ces distances avec moi sans que je n'en comprenne la raison. Il dit vouloir être avec moi mais ne le montre pas en public comme si j'étais une gêne. Les œufs brouillés dans mon assiette ne me tentent même plus, voir son attitude a suffit pour me couper l'appétit. Ma mère s'est donné du mal pour tout organiser mais c'est au-dessus de mes forces. Ces belle paroles, gestes d'amour ont disparus en un instant en le voyant comme avant. Son passé ne partirait pas mais s'il veut changer à lui de le combattre. Je serais son soutien mais pas le rouage qui mènera à sa renaissance.

-Tu ne manges pas beaucoup ma puce s'inquiète mon père

-Je n'ai pas très faim désolé

-Tu n'es pas malade au moins?demande ma mère

-Non ne t'en fais pas

Après le déjeuner je m'éclipse dans mon ancienne chambre où personne ne viendra me chercher. Mes parents l'ont gardé dans son jus, mes livres d'examens sont encore sur le bureau. C'était le seul endroit où je pouvais être moi sans qu'on m'appelle mademoiselle Jenkins. Mon nom de famille n'a jamais été un problème j'en ai toujours été fière. Posée sur le rebord de ma fenêtre je contemple le jardin depuis une heure sans m'en lasser. Je pouvais m'amuser pendant des heures sur cette balançoire à vouloir attraper le ciel qui semblait toujours m'échapper. Enfant je me moquais de l'amour, tout ce que je voulais c'était être heureuse mais aujourd'hui celui qui occupe mon esprit ne semble pas assumer notre relation.

-C'est ici que tu te caches?demande une voix trop familière depuis peu

-Adam qu'est-ce que tu fais ici ?

-Je te cherchais mais tu ne sembles pas ravie de me voir répondit-il en s'asseyant sur mon lit

-C'est exact

-Pourquoi ? Je n'ai rien fait de mal

-Si c'est ce que tu penses

-Tessa parle moi

-Pourquoi tu es distant avec moi depuis qu'on est ici ? On est en couple pourtant le questionnais-je en le regardant fixement

-Je ne veux pas aller trop vite

-Faire les jaloux pour Kevin ne te pose pas de problème pourtant

-Tessa je veux profiter de ce bonheur avant de l'exposer à tout le monde rétorqua-t-il

-Je ne parle pas de tout le monde mais de nos familles rectifiais-je j'aurais aimer que tu assumes devant mes parents et ta mère qu'on est ensemble

-Tu es ma première petite amie laisse moi profiter

-Ah oui et quand tu vas assumer ? Un mois ? Deux ? Jamais?demandais-je un peu agacée en me levant pour venir vers lui j'ai besoin que tu assumes et pas juste quand on est tous les deux

-Hey ça ne fait même pas un mois laisse moi garder ces moments pour nous

-Je peux vraiment te croire ?

Doucement il se lève pour se placer devant moi, ces mains prennent les miennes puis son regard se plante dans le mien. Les marques de son passé, éducation sont encore visibles bien que personne ne les voit au quotidien. Il ne sait pas comment effacer ce qu'on lui a apprit pour aimer une femme comme bon lui semble. Son contact me fait toujours autant vibrer mais aujourd'hui ça ne suffira pas pour effacer son geste même involontaire. Il m'a blessé.

-Bientôt je dirais à la terre entière que tu es la femme de ma vie

-J'ai du mal à te croire vu ton comportement aujourd'hui

-Tu savais que je n'allais pas changer en une semaine

-Je sais soupirais-je mais je pensais que tu assumerais devant eux au moins

-Je t'aime n'en doute pas

-Alors embrasse moi

Sans se faire prier il m'embrasse tendrement renforçant notre étreinte qui fait du bien à mon cœur. Comment ais-je pu croire que tout allait être limpide ? Il a entendu je ne sais combien de fois qu'un homme doit se montrer fort en société, sans aucun sentiment ni montre d'affection pour sa femme afin qu'elle ne devienne pas une cible pour lui nuire. Et dans l'intimité montrer qu'il est le chef de la famille dans tous les sens, décisions, moments d'intimité avec sa femme, l'éducation à donner aux enfants voilà ce qu'on lui inculte depuis son plus jeune âge. Je dois prendre sur moi et l'aider à se défaire de ces démons mais je n'en sortirais peut-être pas indemne. Notre couple est ce que je chéris le plus alors si je dois essuyer quelques blessures tant pis.

-Je te rendrais heureuse je te le promets

-Je n'en doute pas

-Merci de me pardonner ma chérie

Fusion le commencement Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant