Recueil One Shot Katsudeku

Muet UA

Une nouvelle vie. Une nouvelle ville. Une nouvelle maison. Une femme, petite, ronde, aux cheveux noirs aux reflets vert entra dans une maison avec les bras chargés de cartons. A sa suite, un jeune homme, semblable à sa mère sauf qu'il avait sur ses joues, des tâches de rousseurs.

-Tu verras Izuku. Ici, nous serons bien. Dit la mère avec une voix douce.

Le jeune homme ne répond rien et se contente de se rendre dans le salon. Les meubles étaient déjà en place. Il pose le carton qu'il porte sur la table avant de l'ouvrir avec précipitation pour en sortir un cadre photo très bien protégé par du papier bulle. Il retire la protection avant de poser le cadre sur le meuble. Il sort également un porte encens et des bâtons avant d'en mettre un et de l'allumer. La mère le regarde faire et ne dit rien. Elle baisse la tête avant de sortir de la maison pour aller chercher d'autres carton. Izuku reste dans salon avant de se mettre à genoux et joindre ses mains avant de fermer les yeux dans une prière silencieuse. Il soupire avant de se lever et aller aider sa mère. Ils arrivent à descendre tous les cartons du camion avant que les déménageurs ne s'en aillent. Une fois seuls, chacun commence à déballer les cartons de son côté. En silence. Izuku se rend dans sa nouvelle chambre et commence à déballer ses affaires. Bien proprement, il met ses vêtements sur des cintres avant de les ranger dans l'armoire murale. Une fois ses vêtements rangés, il s'occupe de faire son lit et de changer les rideaux. Il sort alors tous ses livres pour les mettre uns à uns dans la bibliothèque en les classant soigneusement. Sa mère arrive en toquant à sa porte.

-Tout ce passe bien Izuku ? Demande-t-elle d'une petite voix.

Le jeune homme la regarde et lui fait un signe de tête. Elle lui sourit et le prévient qu'elle prépare le repas avant de le laisser de nouveau seul. Izuku sort alors un autre carton qui contient son ordinateur. Il l'installe et fait tous les branchements nécessaires avant de décorer son bureau avec différents objets. Il se recule et regarde sa chambre. Elle avait encore besoin de quelques objets en plus mais il se sent bien dedans pour le moment. Mais il manque quelque chose. Il prend alors un autre cadre proprement emballé et le pose sur le bureau. C'est une photo, semblable à celle dans le salon. Sur cette photo, il a un grand sourire et rayonne de bonheur avec à ses côtés, son père qui lui fait un baiser. Une larme coule silencieusement sur sa joue alors qu'il regarde la photo.

-Izuku ! Tu viens manger ? Appelle sa mère.

Le jeune homme sèche ses larmes avant de descendre rejoindre sa mère dans la cuisine.

-Ce ne sera pas de grande cuisine ce soir. Annonce-t-elle. Dès demain, je ferai des courses. Tu ne dois pas te coucher trop tôt de toute manière puisque tu rentres à l'école demain.

Izuku voit les boites de nouilles instantanées sur la table et décide de s'y assoir. Sa mère le rejoint et ils commencent à manger. Dans le silence.

-J'ai ton double de clé. Dit alors la mère en fouillant dans son sac.

Elle en sort des clés avec un porte clé dessus. Elle le donne à son fils avec un petit sourire. Izuku le prend et regarde attentivement le porte clé. C'est un livre miniature en métal. Il l'ouvre et voit à l'intérieur une photo. Une photo de ses parents et lui. Le jeune homme frémit légèrement avant de regarder sa mère et commencer à pleurer. Elle se lève et vient le prendre dans ses bras.

-Je sais à quel point c'est difficile. Vas à ton rythme et prend le temps dont tu as besoin. Je suis là et même si ton père n'est plus parmi nous, il sera toujours là, quelque part, pour prendre soin de nous. Dit-elle en l'embrassant sur le haut du crâne. Ce sera difficile mais tu verras, on y arrivera. Ensemble.

Izuku ne dit rien et serre sa mère en réponse. Ils restent un moment comme ça avant qu'elle ne se recule pour retourner à sa place et manger. Izuku fait pareil sans envie. Il n'a jamais aimé les nouilles instantanées et c'est encore pire maintenant. Une fois qu'il a terminé, il part se coucher en embrassant la joue de sa mère.