Chapitre 36

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L'odeur désagréable qui se diffusait dans les couloirs de l'hôpital lui était insupportable. Il attendait depuis plus d'une heure que les médecins viennent l'informer de l'état de santé des deux femmes.

Il avait fait en sorte de tirer sur des zones du corps où il savait que leurs vies ne seraient pas en danger.

Quelques minutes plus tard, alors qu'il était à bout de patience, l'un des médecins était venu l'informer qu'elles étaient toutes les deux sorties d'affaires.

Bien sûr maintenant il devait attendre qu'elles soient en capacité de répondre à ses questions. Le problème c'est que chaque seconde à attendre était une seconde perdue pour retrouver sa femme.

Il avait mis l'intégralité de ses hommes sur l'affaire et Vladimir s'était également proposé pour l'aider en fouillant chaque recoin de ses terres.

Sergueï s'était détaché de ses émotions et se savait capable du pire comme autrefois. Il perdait le contrôle et plus rien ne semblait vivre en lui. Seul le courant de ses veines semblait fonctionner, laissant un sang froid sillonner son corps pour le maintenir en vie.

- Je suis là.

Il quitta sa torpeur pour lever son regard froid en direction de Nikolaï.

- Je t'avais dit de la mettre à l'abri, lança-t-il en se levant de la chaise tout en regardant Tamara qui était toujours aussi livide et en état de choc.

Nikolaï le regarda avec une profonde gravité.

- C'est moi l'abri, conclut-il pour refermer cette parenthèse au plus vite. Est-ce que tu en sais plus ?

- Je sais seulement qu'elles sont sorties d'affaires, mais je n'ai pas pu les voir pour l'instant.

- Elle continue de prétendre qu'elle est ta femme, lança une voix féminine dans son dos.

Il se retourna vivement pour confronter cette voix familière.

- Galina ? Je peux savoir...

- J'adore me déguiser, répondit-elle en retirant le masque chirurgical. N'oublie pas qu'avant je faisais partie de tes hommes, même si je suis une femme. Je ne peux pas rester là sans rien faire. Alors j'ai emprunté des vêtements et j'ai joué l'infirmière.

Elle s'avança, l'expression grave.

- Elle lui ressemble, c'est déroutant et tu finis même par croire que c'est Alena, reprit-elle. Je lui ai posé des questions, j'ai essayé d'en tirer quelque chose, mais elle a presque réussi à me persuader que c'était elle.

Rictus aux lèvres, Sergueï n'eut pas besoin d'exiger quoi que ce soit de Galina qui lui indiqua immédiatement le numéro de la chambre.

Il entra en trombe dans la chambre et resta insensible à la ressemblance.

Il savait que ce n'était pas Alena et il n'avait plus besoin de l'étudier pour en être certain.

- Je te conseille de me dire où est ma femme avant que ma patience ait atteint sa limite, commença-t-il d'une voix menaçante. Je te donne moins de cinq minutes pour me le dire sinon je t'achève sur ce lit.

Elle le dévisagea en prenant une expression choquée et craintive.

- Sergueï, commença-t-elle avec une toute petite voix. Je ne sais pas ce qu'il se passe, j'ignore ce qu'il se passe mais je suis Alena.

Elle se tourna vers Nikolaï et Tamara.

- Tamara aide-moi s'il te plaît, dit-elle en l'implorant du regard. Il faut que tu lui dises que je suis Alena.

Le maître ( Russian Mafia ) : Dans les bras de Sergueï AzarovOù les histoires vivent. Découvrez maintenant