Chapitre 4 - les excuses

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J'ouvre la porte d'une classe, vérifie qu'elle est vide et y entre. George ferme la porte une fois que tout le monde est dans la pièce et je m'assieds sur une table face à Fred en attendant. Après quelques minutes dans le silence je laisse échapper un soupir sonore.

- Fred ? Si tu veux me parler c'est maintenant s'il te plaît.

Il lève les yeux qu'il avait baissé et me sourit, visiblement gêné.

- Eum oui... Je- je suis vraiment désolé d'avoir agis ainsi. Je ne sais même pas comment me faire pardonner parce que je ne connais plus vraiment tes goûts... Je veux vraiment t'avoir à nouveau comme amie et je n'ai jamais osé te reparler après ce que j'ai dis parce que j'avais honte et que je ne voulais pas t'approcher pour ne pas te faire plus de mal.

J'hoche doucement la tête, il m'a l'air sincère et je sais que c'est pas son style de dire ce genre de choses dans le vent. Du moins ce N'ÉTAIT pas son style.

- On a qu'à apprendre à se connaître à nouveau nous trois. Comme ça tu pourras trouver un moyen d'arranger les choses.

Un grand sourire se forme sur ses lèvres et il hoche la tête comme un enfant à noël.

- On a eu une autorisation pour retourner chez nous ce week-end, tu veux venir ? s'exclame George.

- Eum, c'est peut-être un peu excessif, je n'y suis allée qu'une fois et puis on recommence seulement à se parler-

- On aimerait te montrer notre atelier, s'il te plaît. Puis maman t'adorait... dis Fred.

- On verra à la fin de la semaine si tu as pas fait de connerie d'ici là ok ?

Fred hoche la tête à nouveau. Je leur souris avant de sortir de la salle, bon ça c'est bien passé, j'espère qu'il ne va pas me décevoir à nouveau. Peut-être que c'est un piège... Je suis peut-être trop gentille...


***


Les jours suivants les jumeaux n'ont pas arrêté de me coller et de me parler, ils ont passé une grosse partie de notre temps libre avec moi. Même si je suis assez effrayée d'où cette histoire va me mener je suis quand même heureuse de me retrouver à nouveau baignée dans leur bonne humeur.

- Ali-jolie !

Je me retourne avec un air blasée sur le visage vers Fred qui traverse le couloir en courant pour me rattraper.

- Oui Fred ? Je t'écoute. dis-je en lui souriant quand il arrive devant moi.

- Pour finir tu viens avec nous ?

- Eum je ne sais pas... Je-

- Bon je vais faciliter les choses, ma mère est déjà prévenue et attends ta présence à partir de ce soir jusqu'à lundi matin. Tu vas te préparer, on se retrouve dans le bureau de Dumbledore dans une demi-heure.

Il ne me laisse pas placer un mot, il embrasse simplement ma joue et retourne d'où il est venu en courant encore une fois. Bon... Allons au dortoir je suppose.


***


Quand je suis entrée dans le bureau du directeur il n'y avait que lui et un grand homme au cheveux aussi roux que les jumeaux. Je le reconnais malgré les années, Arthur est mémorable.

- Ah ! Dalia ! Tu n'aurais pas vu mes fils ? demande t'il quand il se rend compte de ma présence.

- Eum non, la dernière fois que j'ai vu Fred il courait vers la tour des Gryffondor.

Comme si le fait qu'il ait été mentionné l'avait fait apparaître, je sens les bras d'un garçon s'enrouler autour de mes épaules. Je sais que c'est Fred, son parfum est reconnaissable à des kilomètres à la ronde et n'a pas changé depuis que je l'ai rencontré.

- Ah les voilà ! Allons-y, votre mère vous attends.

Arthur nous tend une petite tasse rouge et remercie le directeur, Fred prend ma main et la pose sur la tasse à côté de la sienne et de selle de George.

- Accroche toi Bouton d'or. murmure ce dernier.

Sur ces mots je sens le monde tourner autour de moi, en quelques secondes on se retrouve tout les trois au milieu d'une pièce aux couleurs chaudes. Une dame se tient sur un petit fauteuil et est entrain de tricoter. Elle se lève, son tricot continuant tout seul et se jette sur les jumeaux pour les câliner.

- Maman, on est parti une semaine. commence George.

- Tu nous écrase. termine Fred.

La mère de famille soupire et lâche ses jumeaux.

- Par Merlin, ce que tu as grandit Dalia ! s'exclame Molly.

Elle se rapproche de moi et m'entoure de ses bras, oh non pas ça. Je lance un regard à Fred qui semble se retenir de rire.

***

Après un dîner avec les parents Weasley, les jumeaux m'ont pratiquement kidnappée pour m'emmener dans leur « repaire ». C'est simplement une chambre avec tellement de bordel et de chaudrons bouillants de partout qu'on ne peut plus marcher. Je m'avance un peu et m'arrête devant l'une des potions étrange, ce qui attire l'attention de George.

- C'est notre dernière merveille, un filtre d'amour super puissant. s'exclame joyeusement George.

- C'est pas dangereux ? 

- Mais noooon ! réponds Fred en venant se placer derrière moi, m'envahissant de son odeur caractéristique de menthe. Je regarde la substance rose dans le chaudron et secoue la tête pour ne pas me laissé absorbée par ses volutes de fumées. 

- Tu sens quoi toi ? demande George.

Je rigole en le regardant, désespérée.

- Je ne vais pas te dire ce que je sens pour que tu te montes la tête sur un possible amoureux. Je ne sens rien à part le parfum de ton frère juste derrière.

J'hausse les épaules et me retourne face à Fred. 

- On continue le tour ? je demande à quelques centimètres de lui.

Le roux reste immobile quelque secondes et semble détailler longuement mon visage avant d'hocher la tête et de s'éloigner pour me montrer une autre invention avec des étoiles dans les yeux et la respiration courte, pressée par ses explications. 

Le projet (Fred Weasley)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant