I'm dead

Chapter 2 :

Je ne me rendais pas compte du temps qui passait. Et cela faisait déjà un moi depuis l'enterrement, un mois que je n'ai plus parlé, un moi seule dans ma chambre sans jamais être retournée au lycée.
Mes parents ont même hésités à m'emmener voir un psy...

Je ne pense pas avoir fait mon deuil, bien au contraire on ne fait jamais son deuil, on dort avec, on vit avec...

Au lycée, les gens sont méchants, ils l'ont été avec moi, mais pas avec ma soeur. Elle était une jeune fille superbe, tous les garçons lui tournaient autour, contrairement à moi. J'ai des capacités et une famille aisée alors les gens nous saquent, enfin me saquent.
Combien de fois ai-je entendu: C'est pas possible vous êtes pas soeur ? T'as été adoptée ?
Mais je m'en foutais, tant qu'elle etait heureuse.

Il est sept heures, l'heure de déjeuner de s'apprêter et de partir.
Ma mère est dans la cuisine entrain de déjeuner et mon père dans le canap'entrain de lire son journal avec sa tasse de cafe, noir, comme tout les matins.
Mon père trop obnubilé par son journal, n'a même pas fait attention à moi. Ce n'était pas la cas de ma mère.
"Bien dormi?
-...
-Hum, tiens un chocolat chaud avec les beignets de chez «Crany's»."

Je mange sans rien dire. Nan enfait je ne peux rien avaler, je n'ai  pas faim. Tout m'écoeure. Même cette baraque m'écoeure !
Bref, je sors de la table m'habille d'un tee-shirt rouge sang(ma couleur préférée) et d'un jean délavé.
L'accident avait eu lieu pendant l'été, je n'avais pas fait ma rentrée.
Je prends donc une veste car il ne fait pas très chaud dehors.
Mes chaussures aux pieds, je me munis de mon sac de cours puis je descends les escaliers.

Prête à ouvrir la porte, la chambre de Lisa est entrouverte, j'arrive même à sentir son odeur. Tout me fais penser à elle.

Le chemin pour aller au lycée...
C'était sa première année de lycée et elle était deja connue de tout le monde même des terminals.

Je me rappelle dix mètres avant de rentrer dans le lycée, elle me disait :"Steuplait, reste là le temps que je rentre, merci ! "
Ouais, d'ailleurs je la prenais mal, cette phrase...

En passant devant le square, le bac à sable que nous aimions tant lorsque nous étions enfants. Puis la balançoire, elle voulait tout le temps que je la pousse, un jour, je l'ai poussé trop fort et elle est tombée. Je rigolais bien, ce n'etait pas son cas.
Oh mais aussi le chien de Mme. Bergeux, un petit Yorkshire Terrier, Kiki. Quand on devait la garder, on la faisait courir, tellement que lorsqu'elle rentrait, elle dormait et dormait !
Mais rien que cette bosse sur la route, ce ralentisseur. Avec le velo et les rollers ! Combien de fois sommes nous tombés ? Je ne sais même plus.

Après m'être remémorée tous ces souvenirs, je ne sais pas si je suis encore plus triste ou au contraire plus joyeuse... Quoi qu'il en soit ce que je sais, c'est que les portes du lycée sont entrain de se fermer.
Je cours pour rentrer.
Tout le monde rit, les mecs jouent au foot, les filles papotent et puis ya moi... Au milieu de cette grande cour, perdue et même démoralisée...

Ca n'avait pas sonné apparement.
J'avance pour me diriger vers mon endroits fétiche. Un endroit fleuri en forme de bulle. Je l'ai decouvert en seconde et depuis j'y vais tout le temps, c'était peut-être bien la seule chose qui m'a manqué de ce lycée...

"Hey, Anna.
-...(enfait pour être sincère, il m'avait fait peur)
-Je t'ai envoyé pleins de messages, je suis même passé chez toi, mais ta mère ma dit que tu n'étais pas là.
Sinon ca va ? Enfin je veux dire... euh, tu tiens le coup ?
-...(jaurais voulu lui dire tout, mais je n'avais pas le courage.
-Tu sais, Anna, tu m'as manqué.
-...(tu m'as manqué aussi, tu es la seule personne à qui j'ai envie de parler. Mais je ne fais rien, je ne parle pas, je ne le regarde même pas)
-...Je comprends ce que tu vis, tu peux me parler si tu veux.
-...
-Bon..., jai compris.Pas de problème, je te laisse, on se rejoint en maths."

Il m'embrasse délicatement le front, avant de partir. Et je lui lance :
"Tu m'as manqué aussi"
Il sourit, puis repart.

La sonnerie retentit je comprends que c'est l'heure des maths. Mais d'un seul coup une douleur au ventre m'empêche de me relever !
Jai tellement mal, je laisse couler des petites l'armes sur mes joues, qui celles-ci s'arrêtent sur mes lèvres.

Tout de suite sans réfléchir, j'appelle chez moi. Ma mère repond:
"Oui ?
-Maman ? C'est moi, Anna ! Viens me chercher, je me sens pas bien ! "
Avant même d'attendre sa réponse, je racroche.
Cinq bonnes minutes plus tard, elle était là, au portail du lycée , les clés de voiture à la main.

Puis de nouveau cinq minutes après, j'étais dans mon lit.
Puis en quelques secondes, lunivers autour de moi devient noir...