Chapitre 7

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On avait prévu de dormir un peu avant de partir, vers 4 heures du matin. Quand j'ouvris les yeux, il était à peine 3 heures. Je savais que je ne me rendormirais pas. Maman avait appelé un déménageur, qui devait nous suivre jusqu'à Richfield dans son camion rempli de nos cartons. Je la regardais. Elle était belle. Nous nous étions allongées sur le canapé, et la place manquait un peu. Je décidai de me lever. Il était maintenant 3h36 et j'allais bientôt devoir réveiller Mum. Je fis le tour de la maison pour vérifier que nous n'avions rien oublié, puis je revins dans le salon. Ma mère s'était assise et elle se frottait les yeux.

_ Prête? Me demanda-t-elle dans un bâillement.

_ Oui.

Après que le camion se soit garé devant la maison, nous commençâmes à le charger. Quand il ne resta plus qu'un carton, je regardai une dernière fois ces murs qui m'avaient abritée pendant plus de 10 ans. Une bouffée de nostalgie s'empara de moi et je sorti précipitamment, avec la volonté de mettre le plus de distance entre cet endroit et moi.

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J'avais fini ma nuit allongée sur la banquette arrière de la 206 bleue de ma mère. Elle avait beau ne pas être très large, elle était des plus confortables ! Le jour commençait à se lever et nous avions fait une pause sur un petit parking. J'étais maintenant assise sur le siège passager et je regardais par la fenêtre. Le paysage avait nettement changé au fil des heures, quand nous étions rentrés dans le Nevada. Les couleurs que je voyais défiler avaient de quoi faire rêver, et je ne pouvais m'empêcher d'ouvrir grand la bouche puis de la refermer quand je me rendais compte du spectacle comique que je devais offrir. La route formait une ligne bien droite, entourée de champs dorés, qui ondulaient au rythme du vent. Des dizaines de montagnes plus hautes les unes que les autres se dressaient au loin et le soleil, qui commençait à se lever, baignait le tout d'une lumière orangée. Je sortis mon téléphone portable pour immortaliser ce paysage digne d'une carte postale.

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Nous avions prévu d'arriver aux alentours de 17h30. Il me restait encore 5 bonnes heures à tuer et je décidai d'envoyer un message à Lucie.

A : Lucie : Hey !

De : Lucie : Coucou ma Lu' !

A : Lucie : Comment tu vas ?

De : Lucie : Ça pourrait aller mieux.

A : Lucie : Comment ça ?

De : Lucie : Ce matin je suis allé dire bonjour aux garçons, comme d'habitude. Mais j'ai remarqué qu'Ethan n'était pas là. J'ai demandé aux autres si ils savaient quelque chose mais ils n'ont rien voulu me dire.

A : Lucie : Merde. Je m'en occupe.

De : Lucie : OK.

Merde. Merde. Merde. Je regardai une vieille photo d'Ethan et moi dans mon portable. Je me promis de l'appeler dès mon arrivée.

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