L'arrivée sur les paddocks pour le grand prix des Pays-Bas est mouvementé. Quand j'arrive, les journalistes se pressent pour essayer de me parler, de me poser des questions sur le scandale qui est en train de m'éclater à la gueule. Les gardes du corps qu'on m'a fourni font leur travail à la perfection. Du moins, c'est ce que je pensais avant de sentir des doigts se poser sur ma hanche. Je me crispe, mais mon cerveau m'envoie l'information qu'on connait la main chaude qui me guide rapidement vers un abri.
Jack - Je suis juste là. À tes côtés.
Je me détends alors qu'il me fait entrer dans son motorhome. Il claque la forme et ferme à clé alors que les larmes me montent aux yeux. Les insultes ? Je comprends. Les menaces à mon encontre : passe encore. Mais qu'on commence à déterrer mes secrets de famille ? J'ai plus de mal.
Jack - Eh ! Non... Ne leur donne pas cette satisfaction, Peccino. Ils seraient bien trop heureux de se rendre compte que tu craques.
Pecco - Ils s'en prennent à ma mère et à son mari. Ils s'en prennent à Carola. À Filippo. Je ne peux pas prendre le risque que mon petit frère subisse mes conneries...
Jack - Pec ? On est ensemble. Toi et moi. Dans ce motorhome. Personne ne peut te voir ni te juger. Alors tu as le droit de craquer. Tu as le droit de craquer aussi souvent que tu le veux. Mais je veux que tu sois à l'abri à chaque fois. Je veux que tu me préviennes quand tu craques. Ne le fais pas en public. Chez toi. Chez moi. Chez En...
Pecco - Je ne suis plus avec.
Il soupire le prénom de l'espagnol et mon coeur se serre. Bordel ! Tout le monde savait à part moi et les Marquez ou quoi ? Même Valentino n'a pas été surpris. Je tente d'inspirer profondément, mais mes poumons se contractent. La panique s'insinue en moi, vicieuse, alors que je perds le contrôle à mesure que ma respiration se fait courte. Jack s'approche instantanément et me force à le regarder dans les yeux.
Jack - Tu m'écoutes attentivement, d'accord ? Si ce mec a été voir ailleurs, c'est qu'il ne te méritait pas. Il t'a manqué de respect et c'est incroyable parce que personne ne devrait faire de mal à l'homme le plus incroyable qu'il m'ait été donné de rencontrer. Tu es fort et merveilleux. Tu es l'homme que j'ai laissé filé alors que je l'avais entre les bras et je ne recommencerais plus jamais. Parce que je t'aime, d'accord ? Je t'aime et je vais le prouver au monde entier. Je suis à tes côtés, Pecco. Je ne te laisserais jamais tomber. La haine que tu prends parce que tu es fier de ce que tu es est illogique et irrationnelle. Mais tu n'es plus seul. Je suis à tes côtés et tu te souviens ? Tant que je suis là, rien ne peux t'arriver. Combien de fois je te l'ai prouvé ?
Pecco - À chaque fois.
Jack - Et je te le prouverais encore une fois. Je t'aime, Pecco. Et je te laisserais plus jamais tomber. Je ne baisserais jamais les bras par rapport à notre relation. Je me battrais. Et jamais, jamais, je ne te tromperais. Soyons fiers, ensemble.
