En plein milieu d'une campagne où il n'y avait qu'un hameau, trônait un espace presque féerique. Depuis toute petite, tu avais toujours traîné dans ce petit coin de paradis garni de verdure, que tu avais d'ailleurs fait tien avec le temps. C'était l...
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Pdv interne :
─ Au final il ne fait même pas encore nuit haha... Je souffle en le rejoignant au même endroit que tout à l'heure.
─ J'ai envie de dire tant mieux ? Comme ça on peut voir le soleil se coucher.
─ Hmm c'est vrai. J'acquiesce simplement.
Je dépose mes affaires sur le sol, et je m'assois sur une pierre pas loin d'Armin, les yeux rivés sur l'astre flamboyant. Ça me détruit la vue, mais une partie de moi insiste pour que je regarde le soleil droit dans les yeux. Voir cette immensité rayonner jusqu'à nous, se coucher elle aussi, c'est d'une sérénité sans pareil. Nous sommes juste là, en silence, tous les deux, à contempler un spectacle de tous les jours comme s'il était précieux. Comme si le soleil se couchait pour la dernière fois au Japon, et qu'il fallait savourer cet instant innocent.
─ Les couchers de soleil sont relaxants tu ne trouves pas ? Me demande le blond, l'air apaisé.
─ Si, je suis bien d'accord.
Mon regard se déplace de la boule de feu aux alentours, observant ces obscurs parages. Et c'est là que je remarque que je ne suis jamais venue à cet endroit de nuit. Évidemment il ne fait pas encore noir, mais rien qu'un simple coucher de soleil, ça m'a échappé pendant toutes ces années.
Les arbres n'ont plus la même tête, et l'ambiance générale s'est apaisée, bien qu'elle était déjà très calme. C'est étrange de redécouvrir un lieu en venant seulement à un moment différent de la journée. L'atmosphère est vespérale, et je trouve un certain confort dans ce climat.
Au fil des minutes, la nuit recouvre progressivement le ciel, laissant place aux étoiles. Et puisqu'il a fait très beau aujourd'hui, la voûte est complètement dégagée.
─ Ah je reconnais Cassiopée ! S'écrie le blond en pointant du doigt la voie lactée.
─ Ooh elle est où ?? Je le questionne en essayant de suivre ce qu'il tente de me montrer, en vain.
Nous sommes là, tous les deux allongés dans l'herbe à contempler ces petits points lumineux à des années lumières de nous. Le gazon chatouille ma peau, les brindilles caressent mes cheveux et les criquets chantent une délicieuse mélodie pour mes oreilles. Tout l'environnement est propice à un état de sérénité, de quiétude et de soulagement. Pourtant ce soir mon cœur bat à la chamade. Parce que tant qu'il est à mes côtés, mon esprit ne sera jamais tranquille. Ses épaules frôlent les miennes, et c'est cette proximité qui m'embrouille l'esprit plutôt que la saudade des insectes ou bien le froissement de l'herbe. J'ai l'impression de me perdre à force de trop penser à lui. Cet amour silencieux me dévore petit à petit, c'est à se demander s'il restera quelque chose de moi à la fin.