Chapitre 41

899 109 10
                                    

Bonne dégustation à vous les boulettes de mon thiebou Diaga 💕

Votez et commentez 🪶
____________

CRESCENDO
















ABDEL AZIZ BATHILY !

La chaleur oppressante de la ville ne m'avait jamais semblé aussi lourde. Tout, depuis mon retour, avait un goût amer, presque douloureux. Tandis que je marchais d'un pas lourd vers la maison familiale, je repensais à tout ce que je laissais derrière moi en Afrique du Sud. J'y étais allé avec l'espoir de ramener des solutions pour notre entreprise familiale, des opportunités d'agrandir, de diversifier. Mais au lieu de cela, j'avais senti une ombre grandissante planer sur nous, une menace sourde que je ne pouvais pas ignorer.

Quand j'ouvris la porte, l'odeur familière du café m'accueillit, mais une tension palpable flottait dans l'air. Ousmane était assis à la table, les épaules voûtées, le regard sombre. Cela ne lui ressemblait pas. Mon frère, d'ordinaire si optimiste, semblait abattu.

— Ousmane, qu'est-ce qu'il se passe ?

Je n'avais pas besoin d'attendre une réponse. Je sentais que la nouvelle qu'il allait m'annoncer serait grave. Mais jamais je n'aurais pu imaginer que cela concernait Karim.

— Abdel, il faut qu'on parle. C'est à propos de Karim.

Je déglutis, une boule d'angoisse montant dans ma gorge. Chaque fois que le nom de Karim était prononcé, cela n'annonçait rien de bon. Il avait toujours eu cette habitude de marcher sur la ligne fine entre le bien et le mal, mais là, je sentais que les choses avaient franchi un cap.

Je m'assis en face de lui, le cœur battant.

— Qu'est-ce qu'il a encore fait ?

Ousmane passa une main tremblante sur son visage. Son regard était lourd, comme si les mots qu'il s'apprêtait à dire lui coûtaient.

— Il continue ses affaires qu'il avait eu à faire dans le passé. Il utilise l'entreprise pour couvrir ses activités illégales. Du trafic de drogue, de la prostitution... et il manipule des gens dans toute la ville comme des marionnettes.

Le sol sembla se dérober sous mes pieds. Je restai un moment figé, essayant de digérer ces informations. Je savais que Karim n'était pas un modèle de vertu, mais là, c'était bien au-delà de tout ce que j'avais imaginé. Je pensais il avait changé mais à ma grande surprise.

— Comment ça, il utilise l'entreprise ? Tu veux dire notre entreprise ? Celle que père a bâtie de ses mains? Fige- je ayant des difficultés à croire ce que mon frère m'avoue .

Ousmane hocha la tête, les yeux baissés. Je sentais une vague de colère monter en moi. Comment Karim avait-il pu trahir ainsi la confiance de notre famille encore une fois  ? L'entreprise familiale, c'était notre héritage, notre fierté. Tout ce que nos parents avaient construit, tout ce pour quoi nous avions travaillé si dur... Comment avait-il pu utiliser cela comme une couverture pour ses crimes ?

— Depuis combien de temps tu le sais Ousmane ? Dis- je en détachant ma cravate qui devait un objet étouffant .

Ousmane soupira, comme si ce poids l'avait accablé depuis des semaines, peut-être des mois.

— Ça fait un moment que je soupçonne quelque chose. Mais je n'avais pas de preuves concrètes. C'est Samira et Cathy qui ont découvert l'ampleur de ses activités. Elles ont fouillé, enquêté. Et maintenant... maintenant, on sait.

— Et qu'est-ce qu'on sait exactement ? demandai-je, ma voix grondant sous l'effet de la colère.

Ousmane ouvrit un dossier qu'il avait sur la table. À l'intérieur, des photos, des documents, des relevés bancaires... tout ce qui prouvait l'implication de Karim dans ces affaires. Je parcourus les pages, chaque détail me glaçant davantage. Des femmes prises au piège dans un réseau de prostitution. Des transactions financières douteuses. Des rendez-vous dans des hôtels sordides. Tout était là, noir sur blanc.

L'envers Du Paradis { En correction  ...} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant