Bonne dégustation les alloco de mon attiéké💋
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___________AU PLAISIR DE SE FAIRE TRAHIR
ABDEL AZIZ BATHILY
Je me souviens de cette nuit-là comme si c'était hier. Les couloirs de la brigade résonnaient du bruit sourd de mes pas, chaque écho me rapprochant un peu plus de la salle d'interrogatoire. Les néons au-dessus de ma tête grésillaient faiblement, projetant une lumière crue et oppressante sur les murs. Tout était d'un blanc délavé, sans vie, comme si l'endroit même suintait l'angoisse et la culpabilité. Ils m'ont passé les menottes dès mon arrivée au poste, et à cet instant, j'ai compris que je n'étais pas là pour répondre à de simples questions. Non, ils avaient déjà décidé que j'étais coupable.
On m'a poussé dans la salle d'interrogatoire, une pièce austère où seul un bureau en métal et deux chaises en plastique occupaient l'espace. Je me suis assis, les poignets toujours entravés, le dos droit. La porte s'est refermée derrière moi, et j'ai entendu le cliquetis de la serrure. Quelques minutes plus tard, il est entré. Le capitaine Diagne. Un policier réputé pour sa ténacité, le genre de gars qui ne lâche jamais une piste. Il a pris place en face de moi, une lueur froide dans les yeux.
– Alors, Abdel Aziz, on se retrouve enfin, dit-il avec un sourire forcé. Je suppose que tu sais pourquoi tu es ici.
– Non, réponds-je, ma voix étonnamment calme. Vous allez me le dire.
Il a sorti un dossier épais qu'il a posé sur la table devant lui. Il l'a ouvert avec lenteur, savourant chaque geste comme s'il attendait que l'attente me ronge de l'intérieur. Les premières photos qu'il a extraites du dossier ont été placées devant moi. Elles montraient le corps de Jonathan étendu dans une mare de sang, le visage encore marqué par l'horreur de ses derniers instants.
– Jonathan, ton ancien associé et ex ami de ta femme Tamara Diaw. Mort par balles il y a dix heures . Ce sont des souvenirs que tu voudrais raviver, peut-être ?
Je ne réponds pas. Je le laisse continuer, car je sais où il veut en venir.
– Tu vois, on a fouillé ton bureau à l'entreprise, reprend-il en croisant les bras sur la poitrine. Et devine ce qu'on a trouvé ?
Il n'attend pas ma réponse pour poser la photo suivante sur la table. Une arme, un Beretta chromé, soigneusement emballée dans un sac en plastique transparent.
– Ton arme, Abdel Aziz. Enregistrée à ton nom, retrouvée dans ton bureau avec tes empreintes partout. Et comme par hasard, les balles qui ont tué Jonathan correspondent à ce calibre.
Je serre la mâchoire. C'est un coup monté, je le sais. Mais il veut me faire flancher, me pousser à dire quelque chose qui pourrait m'incriminer.
– Je ne dirai rien sans mon avocat, dis-je, la voix ferme.
Diagne lâche un rire moqueur.
– L'avocat, l'avocat... Vous les criminels, vous avez toujours ce mot à la bouche. Mais qu'est-ce que tu veux qu'il fasse pour toi, Aziz ? On a tout ce qu'il faut pour te mettre à l'ombre. Regarde ça.
Il sort une autre preuve : une chaîne en or avec un médaillon, celle que je porte toujours autour du cou, c'est mon père qui me l'avait offert . Cette fois, je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils. Comment l'ont-ils trouvée sur les lieux du crime ?
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L'envers Du Paradis { En correction ...}
General FictionLorsqu'un secret se cache, l'on est prêt à tout pour le dévoiler. Tamara , jeune femme pleine de rêves, se retrouve brusquement plongée au cœur d'un lourd secret familial qui menace de bouleverser sa vie. Alors qu'elle s'efforce à comprendre les ch...