Chapitre 41 : un premier pas

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***J'avais oublié le cadeau de la fête des pères***

~Daniella~

[Alerte WhatsApp : Momo Nairobi]

"Guess who's back in town !!!" (devinez qui est de retour)

Je me mets à sauter en lançant l'appel.

Momo : c'est quelle joie ça ?

Moi : la vraie joie. Tu es où ?

Momo : à l'hôtel.

Moi : pourquoi ? Je n'ai pas encore de colocataire, viens à la maison.

Momo : tu veux que FOLOLO (sa femme) me découpe ?

Moi : arrête ça ! Viens à la maison.

Momo : envoie l'adresse.

J'active le haut-parleur, puis sors de l'appel pour lui envoyer ma localisation.

Momo : bon j'arrive. Fais-moi bien à manger hein.

Moi : n'oublie pas le thé.

Momo : escroc comme ça.

J'étais déjà en cuisine, je nous fais un risotto pour accompagner les blanquettes d'agneau aux légumes. Je suis tellement excitée.

Lorsque Momo arrive je saute sur lui. On se fait un câlin et lorsqu'il me dépose au sol il me scrute du regard.

Momo : tu as perdu du poids. Beaucoup. Et ces cernes ?

Moi : entre.

On fait un catch-up (aah vous avez envoyé votre fille aux States et c'est moi qui dois traduire tout son français anglais ?). Il me parle de sa vie au Kenya, son statut de nouveau marié, etc. Sa femme s'appelle Maya FOLOLO, d'origine congolaise mais de nationalité angolaise (née et grandi en Angola jusqu'à la mutation de son père au Kenya).

Je veux bien lui parler de moi mais que dire ? La seule chose que j'ai pu lui dire c'est que dès la rentrée je commençais les gardes à l'hôpital. Lui parler de mes problèmes ? À quelqu'un qui est heureux de me retrouver après tout ce temps ? À quelqu'un qui vient de se marier ? Ça serait égoïste de ma part.

~Quatre jours plus tard~

Momo : va mettre une tenue de sport. Vite vite !

Je suis fatiguée et encore un peu bourrée mais il ne démord pas avec son histoire. Du coup j'enfile un jogging et des baskets, une bouteille d'eau et on y va.

On marche en silence à un rythme normal depuis je ne sais combien de temps. Je transpire mais pas fortement. On avance vers une destination qui m'est inconnue.

Momo : c'est ici.

Un club de boxe. Je le suis à l'intérieur sans poser de questions, c'est ici qu'il s'entraînait avant.

Momo : enfile ça.

Moi surprise : des gants de boxe ?

Momo : dépêche !

Je suis toutes ses instructions, il me conduit à un punching-ball et me demande de frapper. Je trouve ça ridicule plus qu'autre chose mais pourquoi pas ? Je donne un coup.

Momo : plus fort ! Plus fort !

J'intensifie les coups mais il ne cesse de me répéter la même phrase.

Momo : je veux que tu donnes un sérieux coup, que tu le mettes K.O. Tu vois ce sac ? Il représente le problème que tu essaies de noyer dans l'alcool. Frappe !

Female 1 (merci de ne pas spoil svp)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant