Chapitre 24 : la guerre est finie

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~Daniella~

Maman nostalgique : tu fais déjà plus grande sur les photos.

Soraya : tu as les grandes baskets aux pieds, pour moi est où ?

Maman en grondant : ah laisse les gens parler. Tu lui as donné l'argent ? Tchip !

Moi en riant : Soso je vais t'envoyer les chaussures oh. Pose le cœur. Je ne travaille pas encore.

Soraya : mais tu as acheté pour toi avec quoi ?

Moi morte de rire : je ne peux plus me faire plaisir ?

Soraya : c'est bien. Heureusement que j'ai un père.

Moi : au moins toi oh.

Soraya : oui. Mon père qui a construit seul sa maison à la sueur de son propre front.

Moi : sans l'aide de Pétaud.

On a éclaté de rire.

Moi : sinon ça va ?

Soraya : ça ne va pas. On me fait piler les feuilles de manioc ici, depuis là on ne mange que les produits du verger.

Moi : kieee Soraya. Laisse aussi ma mère me parler.

Maman : vraiment !

Soraya : bon ! Je ne parle plus.

Maman et moi : merci.

Maman : Mouhamed est où ?

Moi : Mohamad. Je ne sais pas, on ne s'est pas vu depuis le début de la semaine.

On a parlé de tout et rien, heureusement il y avait internet et tout ça. Je ne sais pas comment j'aurais fait pour supporter la distance sinon.

[Toc toc]

Moi : entrez !

Mary : salut, tu es occupée ?

Moi : non.

Mary : ok ! Il y a une réception à laquelle je suis conviée, une des hôtesses s'est décommandée et j'ai pensé à toi. Il y aura beaucoup de francophones.

Moi : si je peux me faire quelques billets.

Mary : c'est une soirée mondaine je te préviens.

Moi : combien ça paie ?

Mary : 100$ mais après tu peux te faire plus avec des pourboires.

Moi : ça me va.

Mary : cool. Tu vas devoir te lisser les cheveux et les attachés en chignon bas. Un jean et une paire d'escarpin noire. Tu recevras une chemise sur place. Sois prête à 20h.

Si je peux alléger maman... je me suis préparée aussi vite que possible. Un maquillage très léger, de toute façon je ne sais pas faire plus.

.

J'ai marché toute la soirée perchée sur des talons hauts, à sourire à des bobos chics mal élevés qui pensent que la vie tourne autour d'eux.

Il y avait des gens de l'industrie que je ne connaissais pas mais pas que... il y avait le fils du président ghanéen : Kofi K. (évidemment c'est un personnage fictif et un nom INVENTÉ).

M. K : bonsoir. Alors tu parles français ?

Moi timidement : oui Monsieur.

M. K : appelle-moi Kofi K comme tout le monde. Une coupe de champagne s'il te plaît.

Il s'exprimait dans un français nickel.

Moi : tout de suite.

J'avais mal aux pieds mais il fallait se forcer à marcher droit. Je ne m'occupais de personne, seul le billet de 100 m'intéressait. Ce que les invités et hôtesses faisaient m'importait tellement peu.

Female 1 (merci de ne pas spoil svp)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant