C'était écrit ☆ Félix ☆ Stray Kids

16- Cafétéria

Quelque temps après sa conversation avec Changbin, notre journaliste n'avait toujours pas trouvé le bon moment pour avouer ses sentiments à l'homme qu'elle convoitait. Et pour cause première, sa timidité, mais en second plan venait aussi sa charge de travail qui avait considérablement augmenté, car d'ici à deux jours, un événement de grande envergure allait se dérouler à Séoul et Fleur et son équipe était en première ligne pour le couvrir. La jeune fille avait donc dû faire pas mal d'heure supplémentaire pour peaufiner chaque détail de l'événement. Mais aujourd'hui, à la pause déjeuner, elle n'avait plus grand-chose à faire et Fleur avait besoin d'une pause à la cafétéria pour échapper un instant à la pression constante de son travail. Elle se rendit donc dans la cafétéria de son immeuble et s'approcha du comptoir, espérant trouver un peu de réconfort dans une tasse de café fumante et un brownie au chocolat. Mais dès qu'elle tourna le coin, son regard se posa sur une scène qui brisa son cœur.

Félix était là, souriant de manière éclatante à Ji-eun, une idole coréenne très populaire. Son sourire était large, sincère, celui qu'il réservait aux moments de véritable bonheur, celui qu'elle pensait qu'il lui réservait.

Fleur les observa discuter animement, leurs gestes synchronisés et leur complicité évidente. Chaque éclat de rire de Félix résonnait comme une douce mélodie, mais cette fois, elle ne pouvait en apprécier la beauté, non, il venait se planter dans son coeur comme des aiguilles qui lui rappelait qu'elle n'était pas la seule fille qu'il pouvait cotoyer. Les yeux de Félix brillaient d'une lueur particulière, une lueur que Fleur n'avait jamais vue lorsqu'il lui parlait à elle un autre rappelle de sa véritable place dans le coeur du jeune homme, si place elle avait.

Ji-eun, vêtue d'une robe élégante qui mettait en valeur sa silhouette gracieuse, semblait parfaitement à l'aise, comme si elle appartenait naturellement à ce monde de glamour et de célébrité. Elle riait, une main délicate posée sur le bras de Félix, un geste intime qui paraissait signifier bien plus qu'une simple amitié. Le temps parut ralentir pour Fleur à ce moment précis. Elle vit chaque détail avec une clarté douloureuse : le regard tendre de Félix, la manière dont il se penchait légèrement vers Ji-eun en parlant, la complicité palpable entre eux.

Un élan de douleur aiguë traversa le cœur de Fleur. C'était comme si une main invisible avait saisi son cœur et le serrait impitoyablement. Elle se sentit soudainement stupide d'avoir pensé qu'elle avait une chance avec lui. Comment pourrait-elle rivaliser avec quelqu'un d'aussi belle et talentueuse ? La réalité de son insignifiance lui apparut cruellement. Les rires et les murmures autour d'elle devinrent un brouillard indistinct, ses pensées se noyaient dans un tourbillon de tristesse et de désespoir. Qu'est ce qu'elle allait s'imaginer, elle n'était rien, juste une stupide journaliste, elle n'était pas mince comme du papier à musique, elle avait des joues rondes, une peau sensible du à ses gênes nordique, elle était petite et certainement pas élancée. En bref, elle n'avait rien pour rivaliser avec un star de K-pop. 

La cafétéria, habituellement un refuge animé et chaleureux, semblait se refermer sur elle, devenant étouffante et oppressante. Le café qu'elle avait tant désiré lui sembla soudainement sans importance, un détail insignifiant face à la déchirure qui se formait dans son cœur. Elle se détourna rapidement, les larmes aux yeux, espérant fuir avant que quiconque ne remarque son état.

Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'elle se détourna précipitamment, cherchant à échapper à la vision qui la torturait. Elle s'éloigna rapidement de la cafétéria, trouva un coin isolé dans le couloir et s'adossa contre le mur, les émotions en ébullition à l'intérieur d'elle. 

Elle se laissa glisser lentement vers le sol, enfouissant son visage dans ses mains. Les sanglots s'échappèrent d'elle, incontrôlables, comme si tout l'espoir et la tristesse accumulés ces derniers jours trouvaient enfin une voie de sortie. Chaque larme qui coulait semblait emporter avec elle une part de son optimisme et de sa confiance.