- 𝐍𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐭𝐡𝐨𝐮𝐠𝐡𝐭𝐬 -

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Ce jour-là mesdames, messieurs j'ai dansé sous la pluie.

Ce jour-là mesdames, messieurs j'ai compris le sens du mot vivre, sans avoir dû ouvrir un livre.

Ce jour jour-là mesdames, messieurs ce fut un jour de pluie, un après midi de juin. Trempée par l'averse, le cœur battant, les poumons qui brûlaient, pour la première fois de ma vie j'ai compris ce que c'était d'être vivant. Ce n'était pas se contenter de respirer, non c'était bien plus que ça.

C'était se tenir debout, le regard des passants qui te prennent pour une écervelée à être dehors par ce temps. C'était se tenir debout, en se fichant de ce que eux peuvent bien penser. C'est comme exister, sauf qu'à la différence on se fiche des critères de la société, de la pensée d'autrui et on ose car on réalise qu'on a qu'une seule vie. On se fiche d'être jugé, mal regardé, c'est comme si il n'y avait que nous et personne d'autre. Ce jour-là mesdames, messieurs, pour la première fois de ma vie j'avais osé, en me fichant de ce que les autres auraient pu penser.

J'aurai voulu que cet instant s'arrête, et se fige dans le temps. J'aurai voulu le revivre encore et encore comme un vieux film dont on ne peut pas se passer, comme une musique qu'on adore écouter indéfiniment. C'est bête, c'est anodin mais c'est sous la pluie que j'ai arrêté de simplement exister, et que j'ai commencé à vivre. Tel un papillon qui sort de sa chrysalide pour enfin prendre son envol.

C'est bête, c'est anodin mais ce fut cet après-midi de juin, où je savais que j'avais désobéi que je me suis sentie heureuse comme si tous les problèmes de ce monde n'étaient plus là. Ce jour-là mesdames, messieurs, je me suis sentie poussée des ailes, j'étais libre et vivante, j'étais moi et personne d'autres.

K.