Ce matin-là à Chicago, le ciel était gris mais rien ne m'empêchait d'être de bonne humeur. Aujourd'hui, j'avais un entretien avec le directeur de la plus grande école de mode des Etats-Unis.
Il faut être chic mais ne pas donner l'impression d'en faire trop. Blanc et noir ? Non, c'est trop simple. Pourquoi pas vert ? Oh non, pas du tout, c'est beaucoup trop flashy !
–Le rouge. J'avais trouvé. C'était ma couleur, elle me représentait. La passion, le dynamisme et le pouvoir.
Je m'asseyais sur la chaise de mon bureau, il etait blanc et je - depuis tres longtemps, malgrès la pile de cahiers qui se trouvait dessus, je pris mon vieux carnet et j'ecrivis :
"Cher frère, mon rêve se réalise ! Tu te rappelles, quand j'avais 6 ans, et que je t'avais dit que j'allais devenir styliste et que je créerais des robes, les plus belles... Ce matin on y est, j'y suis arrivé grâce à toi, même si physiquement tu n'étais pas
là , tu m'as toujours soutenu et sache que je ne pourrai jamais te remercier pour ce que tu as fait pour moi. Tu me manques..."
La larme à l'oeil je me releva et descendis à la cuisine pour prendre un morceau de pain et un peu de confiture, je les engloutis et pris mon sac, ma mère s'exclama d'un ton rassurant : " je crois en toi, ton père aussi, n'oublie pas ton frère te regarde et t'encourage." Je la remercia et entendit sonner à la porte.
Josh était là, il avait tenu à m'accompagner pour ce grand jour.
C'était pendant le mois de décembre, de la neige recouvrait la ville et l'ambiance de Noël régnait déjà dans le quartier. Le vent était frais et j'avais malheureusement oublié mon bonnet, mes oreilles étaient rouges, Josh le remarqua et me prêta le sien qui était beaucoup trop grand et qui me tombait sur les yeux mais son odeur me rassurait et je me sentais confiante pour mon entretien.
Arrivé devant l'école de stylisme, Josh m'embrassa sur le front et me souhaita bonne chance, même si je n'en avais pas besoin, et repartit se balader dans les rues de Chicago.
Le grand bâtiment m'impressionnait, il était grand, menaçant et surtout il ne m'inspirait pas confiance...
Je décida de passer directement par le secrétariat pour demander où se trouvait mon rendez-vous.
Quelques instants plus tard, je le trouva. Une dame était assise devant son ordinateur et n'avait pas l'air de rigoler. Je la questionna :
- Savez-vous où se trouve le bureau de M. Saravski ? Où dois-je attendre ?
- Mademoiselle s'il vous plaît une question à la fois, répliqua la secrétaire !
- J'ai un entretien avec M. Saravski, que dois-je faire?
- Je vais lui téléphoner et lui prévenir que vous venez d'arriver, vous pouvez vous asseoir dans la salle d'attente. Votre prénom s'il vous plaît ?
- Amélia Heyes !
Après de longues minutes d'attente, mon nom fut appelé et une jeune fille, cette fois, m'accompagna à son bureau qui était au 42ème étage. Quand nous fûmes arrivé devant la porte elle me regarda d'un air émerveillé et murmura :
- Tu dois être très talentueuse pour être ici car cela est rare que M. Saravski face ses entretiens en personne...
- Merci, bonne journée, lui répondis - je.
Je toqua et la porte s'ouvrît. La pièce était spacieuse et moderne, la décoration était minimaliste, une fenêtre donnait sur la rue et il y avait comme une odeur de neuf.
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La lettre
RomanceUne lettre perdue dans la mauvaise boîte aux lettres, une histoire qui débute, mais surtout, deux adolescents, aux quotidiens complètement différents qui vont vivre la plus belle aventure de leur vie. Le regard de deux personnes différentes sur notr...