Opération suicide !

Chapitre 1

Le garçon aux cheveux noirs se lève, il arrivait à peine à marcher sur le sol après avoir entendu sa sonnerie de téléphone.

Il a essayé du mieux qu'il pouvait de pouvoir se lever mais ça a déjà sonné il y a 15 minutes et il se prépare simplement avec des vêtements basiques et sales qu'il avait déjà mis le jour d'avant.

Il groupait les deux vêtements sur lui comme si il n'avait plus besoin de faire attention à son apparence car tout était déjà fini.

Fini, c'est un mot qui désigne la fin de quelque chose. La fin d'un but dans la vie ou juste la vie. Tout peut avoir une fin, que se soit la fin d'un proche comme la fin d'un programme télé pourri.

Pour lui, la fin c'est quand tu n'as plus de joie de vivre. Quand tu n'as plus envie de dire « on a qu'une seule vie ».

Quand tu ne fais plus attention à toi car de toute façon, tu sais qu'un jour tu périras. Que se soit de vieillesse, causé par quelque chose de morbide ou malsain, ou bien un suicide.

Le mot « suicide » ne faisait que tourner en boucle dans sa tête, il en avait marre. Mais d'un autre coté, c'est ce qu'il veut.

Il veut ne plus souffrir, il veut arrêter les jugements des autres sur lui, il veut être pris dans le néant telle une couleur noire dont on n' arrive pas à se défaire tellement elle est collée à la peau.

Il veut se laisser s'effondrer au sol comme jamais, il veut y mettre une fin prématurée. C'est comme ça qu'il aime bien appeler son suicide à lui. Une mort prématurée qui va seulement arriver un peu en avance.

Ce jeune homme aux longs cheveux noirs s'appelle Noah. Il est étudiant dans un lycée en troisième année. Son bac.

Quelques jours passent où il se limite d'aller au lycée et les appels des professeurs et de leur voix qui prennent à la tête pour lui dire de venir en sont que sombre et dure. Toutes ses choses, ces personnes dont la culpabilité les rattrapera un jour ou l'autre. Ses personnes qui attendent sans une once d'humanité Noah pour danser. Danser dans une valse sans fin, danser sous un beau soleil, que le bleu du ciel vienne prendre des couleurs sur son corps.

Mais il ne peut pas rester ici éternellement, il doit aller en cours.

Il reste ensuite quelques secondes devant sa porte, la regardant avec presque un certain mépris qu'il pouvait ressentir envers elle. La boule au ventre se faisait tellement forte, il n'en avait pas envie. Il avait l'impression que son corps devenait plus lourd pour l'empêcher de sortir. Il devait sortir. Mais il n'y arrivait pas, sa main qui se rapprochait de la poignée pourtant qu'à quelques centimètre d'elle tremblait.

Elle s'arrêta nette, se bloquant à l'idée de toucher ce qui pourrait être une création du Diable en lui même. La poignée de porte est un obstacle important, elle bloque toutes sortes de contacts, de sons ou même de visions. Tant qu'il ne la tourne pas il ne sait rien de tout ça à l'extérieur et il reste calme et serein, si on peut vraiment dire ceci comme ça. Mais lui il ne va pas rester comme ça il veux se battre. Il veux bouger comme il ne l'a jamais fait. Il veux se tortiller autant qu'il le souhaite. C'est si fou de penser comme ça que son cerveau bouillonne comme un dingue.

D'un mouvement de main, la poignée se tourne. Peut être que ce qu'il pouvait bien voir serait bien des choses au de-là des pensées qu'on pourrait bien imaginer. Mais non, rien de tout ça. Ce n'était que son simple couloir et de toutes les autres portes qui sont représentées. Du moins, juste pour les personnes qui ne sont pas Noah. Noah, lui, il ne voit que du noir. Que le noir qui s'empare de lui. Qui le retient au pas de la porte.