𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

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9 octobre 1962.  Seattle, Washington. Manoir.

Son sang s'est exposé sur mes mains. Mon esprit était dans l'incapacité de mesurer qui d'entre nous deux avait commis le pire, moi pour l'avoir tué corps et âme, ou lui pour m'avoir ôté l'âme sans le corps avec ? 

L'écarlate liquide était tissée tel un drap sur mon corps.

Ma foi, mes aspirations ne demeurent qu'un mirage dorénavant, une légende ayant jamais subsisté. Le destin ne m'avait jamais porté dans son cœur, il m'avait accordé la pire des familles, et cette fois-ci le pire sort. Le sang rayonnant pris de fusion à mes larmes, avait un goût amer sans pareil. Mon palais était pantelant, autant que mon esprit.

Ma vie était déjà un supplice que je ne supportais plus, et aujourd'hui avait était la fin de mon existence. Il ne comprenait jamais mes sentiments, mes valeurs, les normes sociales et morales, tout cela était inexistant dans les abysses de l'enfer de ses pensées âpres, et en voilà les conséquences : je l'ai tué.

La peur, l'effroi, la honte, la culpabilité, étaient dictés par mon corps, perdant toute sens, tremblant de chaque parcelle. Mes larmes algides humaient des cris inaudibles, sources de ma douleur physique autant que mental.

J'essayais de couvrir mon corps nu en sang avec ma robe blanche au sol. Ironiquement, mon mariage me revint à l'esprit, peut-être, était-ce la meilleure chose qui m'est arrivé ? Mon mariage, dénué de toute sorte d'affection, était le moins pire de tout ce qui m'est arrivé.

Les cris de mes sanglots étaient tangibles, très authentiques, mais impossibles à savoir de quoi ils proviennent. De la douleur de mon corps ? De mon âme ?

Je ne voulais pas...

Mes jambes tremblaient si fort, que me lever était hors de portée. Mon entrejambe brûlait si fort que j'ai l'ai senti se déchirer. La lourde masse sur mon cœur m'extirpait un frémissement en plus. Ne plus contrôler sa respiration, ses battements de cœur était donc cela ?

Mes mains se posèrent sur mes yeux, sombrant chaque jour dans ce maudit manoir. J'étais moi maudite. Pleurant sans fin, le liquide salé ne s'échouer plus au sol.

Mon unique rêve était de vivre la campagne de maman, avec uniquement en ma compagnie mon piano et mon chien. Tout cela est né de l'impossible. Mon corps est devenu l'objet de désir de tous, maman.

Mon corps était une pluie accumulée, donnant naissance à un océan salé, où ses vivants méprisaient les rayons du soleil. Toutefois, les rayons de soleil demeurent source d'étincelles de bonheur. Mais pas dans ce corps.

Pourquoi étais-je la source d'obsession d'autrui maman ?

Pourquoi le bon Dieu m'avait laissé à la proie des intérêts immoraux d'autres ?

Pourquoi avaient-ils tous un Désir Dépravé pour moi ?

Aujourd'hui, César est mort. 

Aujourd'hui, j'ai tué César.

They Wove Depraved ObsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant