"Un arbre ne peut pas porter de fruits tant qu'il n'a pas eu le temps de grandir."— James Allen
12 avril 1958, Seattle, Washington, résidence des Chandler.
— N'est-ce pas assez extravagant ? interrogeai-je la maquilleuse s'étant présenté afin de me préparer à la demande de père.
Immobile, sur mon fauteuil couleur émeraude, face à la glace. Dans une robe longue en satin rouge, d'une élégance saisissante. Avec un bustier, finement ajusté, gainant ma taille fine. Une veste en fourrure de renard brun foncé repose sur mes épaules. Mes mains, ornées de longs gants noirs en satin. Mes boucles d'oreilles en diamants captent la lumière. Mes cheveux ébène, formés en larges boucles voluptueuses, tombant en cascade jusqu'à ma poitrine.
Le haut de ma coiffure est modérément gonflé, mais sans rigidité. Mes lèvres, combler d'un rouge à lèvre rouge flamboyant, font écho à ma robe, me donnant l'apparence d'une grande femme, malgré mes seize ans. On ne m'avait jamais apprêté de la sorte, cela même pour les campagnes électorales de César.
— Vous devez être une vraie femme à présent, me releva-t-elle la voix simulant du respect.
Ce soir, des invités se rejoindront à la demeure, un repas fastueux en préparation depuis l'aube leur était digne en vue de tout ce désarroi dans la résidence. Un nettoyage plus exigeant des autres jours étaient attitrer aux servantes. Je contemplais le ciel à travers la vaste fenêtre s'étendant en vis-à-vis de mon lit, dépourvue de ses joyaux nocturne. Des coups frappant abruptement contre la porte me remorque de mes esprits, la carrure sectaire de mon père accapare mon intention, bien qu'il réduit la distance qui nous sépare. Il fit signe de sortir celles qui avaient pris le soin de me préparer minutieusement.
Son costume noir, ses rides tracées et ses mèches grises plaquer, épouse courtoisement sa personnalité impavide, bien qu'il déposa ses mains sur mes épaules, nos yeux se rencontrent au reflet de la glace.
— J'ai besoin que tu sois parfaites ce soir, Adela, m'avertit-il sévèrement, la voix teintée d'une légère menace. Tu en es capable ?
Autrement dit : comporte-toi bien, sinon ton frère s'occupera de ton cas personnellement. En vue de la situation, qu'il m'avertit en personne, les invités semblent être de plus haute importance. Pour que l'attention de père s'échoue sur moi, il fallait que son entourage du monde politique se présente à notre demeure ouatée.
— Oui, père, balbutiai-je d'une voix défaillante.
L'indifférence dans son regard s'était atténuée d'une tonalité de crainte, il ne pariait aucune confiance envers mon égard. Cela n'avait pas grande d'importance, en réalité, je ne souhaite pas arborer ne serait-ce la moindre conversation qui pourrait m'être nocive, après tout, je risque d'être malmené physiquement pour avoir traité des sujets qu'il n'en fallait guère. La sonnerie mugissant de l'entrée se fait prononcer.
— Allons-y, chérie, esquissa un sourire faussement sincère mon père.
Il me tend son bras, sans faire trop attendre, je m'y joins de rallier indolemment mes bras aux siens, avec ce même sourire inscrit au recoin de mes lèvres rouges. Nous descendîmes les marches hautes face à l'entrée spacieuse de la demeure, et une famille raide d'apparence s'y tenait. Le visage fripé de la vielle femme, dans les bras de, sûrement son époux, atteint ma silhouette et brutalement son visage se décompose en dédains.
Mes frères s'engagent chacun à leur tour de leur offrir l'étreinte cordiale de leurs mains que je n'ai jamais eue le privilège de constater. Mon père s'éclipsa de mes bras, rejoignant ses invitées, et je demeure silencieuse, dans l'ombre de miens.
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They Wove Depraved Obsession
Mistério / SuspenseEn 1961, le pays est plongé dans l'effroi par une série de meurtres sordides. La terreur atteint son apogée en plein hiver, quand le tueur en série le plus recherché est découvert mort. Adela Gardner, issu d'une famille influente, affiche une vie de...