Chapitre 25

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Chapitre 25

Carson

— Je ne comprends rien à ce que tu me racontes...

— C'est pourtant simple Aaron, m'agaçai-je en me pinçant l'arête du nez.

— Mais pourquoi est-ce que tu cherches à isoler blondie ? Ils sont loin d'être chiants ses potes...

Blondie est le nouveau surnom qu'a trouvé Aaron pour parler de Jane. Je me frotte le visage dans mes mains, désespéré de devoir de lui réexpliquer une énième fois mon plan. Je comprends mieux pourquoi Walter ne lui a pas confié cette mission...

— Arrête de l'appeler comme ça, grommelai-je.

— Quoi ? Je n'ai pas le droit de lui donner de petit surnom moi ? Papillon doit rester papillon ? ricane-t-il.

Je le fusille du regard avant de soupirer. Il reprend son sérieux en voyant que je n'avais pas envie de rigoler avec lui aujourd'hui.

— J'ai compris... Vas-y, reprends.

— Je dois te rappeler quel est l'objectif principal, ou tu as compris au moins ça ?

— Buter Anna, oui je sais. Ensuite ?

— Et bien... Je vais isoler le papillon, tenter de l'apprivoiser, gagner sa confiance... Faire semblant de sortir avec s'il le faut, mais elle doit absolument tomber sous mon emprise. Et quoi de mieux qu'une fille rendue triste et isolée, qu'un héros viendrait sauver ?

Mon cousin explose de rire, je me joins à lui. Même moi j'ai dû contenir mon sérieux en balançant ces derniers mots. Puisqu'Aaron ne pige rien quand je lui parle sérieusement, autant lui parler comme le demeuré qu'il est.

— Toi ?! Un héros ? Pouahaha celle-là c'est la meilleure. Plutôt un anti-héros oui...

— Le désir devient reddition, la reddition devient pouvoir...

— Oh, la ferme avec ça. Je t'en supplie, geint-il.

— Tu comprends mieux maintenant ?

— Oui Superman. Tu vas pourrir le moral de cette nana pour l'appâter avec tes belles paroles, te faire passer pour le petit-ami parfait et le gendre idéal, avant d'achever sa mère sans aucune pitié comme...

— Comme elle a achevé mon père... terminai-je à sa place, un sourire vindicatif sur la face. C'est ça. Tu as tout compris ! dis-je en l'applaudissant.

— Tu es complètement dérangé, j'adore !

Je recrache ma dernière bouffée de fumée avant d'écraser mon mégot au sol. Aaron m'imite. Il me cogne légèrement le bras d'un geste fraternel.

— Maintenant va expliquer tout ça à notre cher papounet, il t'attend.

Je roule des yeux en l'entendant me rappeler la tâche que je repousse depuis le début de la soirée. Walter souhaite que je lui fasse un rapport et des comptes rendus détaillés de tout ce qui se passe. J'aurai sans doute le droit au rappel de ses éternelles menaces si j'échoue, du genre « tu ne voudrais quand même pas que je te colle une balle entre les yeux fiston ? Non ? Alors tu sais ce qu'il te reste à faire... ». Ne t'inquiète pas tonton, tu peux me faire confiance sur ça. Je ne suis pas l'un de tes sbires incompétents, je vais toujours au bout de mes missions, moi. Quoi que ça m'en coûte.

Traque Ardente - T3 (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant