¤__1. les échos du passé__¤

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Les premières lueurs de l'aube perçaient à peine l'horizon lorsque Claire ouvrit les yeux. Le silence pesant de la maison, autrefois rempli des rires et des voix familières, était maintenant assourdissant. Elle se leva lentement, sentant chaque muscle protester contre le mouvement, conséquence de nuits blanches et de journées interminables.Il y avait un an, presque jour pour jour, que Julien avait quitté ce monde. Un accident tragique, inattendu, qui avait laissé Claire brisée, seule face à un avenir qu'elle ne savait plus comment affronter. Chaque jour sans lui était une épreuve, un combat pour trouver un sens à une existence qui semblait vide de tout ce qui importait.

Elle se leva de table, laissant son café refroidir. Elle devait sortir, échapper aux souvenirs qui l'encerclaient comme des fantômes. En enfilant son manteau, elle sentit une brise froides'infiltrer par la porte entrebâillée. Claire se retrouva bientôt dans les rues de la petite ville, ses pas lents et incertains. Chaque coin de rue, chaque boutique lui rappelait Julien ses endroits préférés, leurs promenades du dimanche, leurs rires partagés.

Les gens la saluaient avec des sourires tristes et compatissants. Ils savaient tous, bien sûr. Une petite communauté ne garde pas de secrets. Mais leur pitié ne faisait qu'accentuer sa douleur, lui rappelant qu'elle était celle qui avait perdu, celle qui portait le deuil.Claire s'arrêta devant le parc où ils avaient souvent passé des après-midi à discuter de tout et de rien. Elle s'assit sur leur banc favori, sentant la froideur du métal à travers son manteau. Elle ferma les yeux et laissa les larmes couler, silencieusement. Ici, elle pouvait laisser tomber le masque de la force, laisser la douleur la submerger sans crainte d'être jugée.

Chaque larme était une lettre d'amour, un cri de désespoir adressé à Julien. Elle savait qu'elle devait apprendre à vivre sans lui, mais elle ne savait pas comment. Chaque jour était une montagne à gravir, chaque nuit une mer de solitude à traverser.Le vent souffla doucement, balayant les feuilles mortes autour d'elle. Claire prit une profonde inspiration et se releva. Elle devait continuer, pour Julien, pour honorer sa mémoire. Mais à cet instant précis, elle ne savait pas encore comment trouver la force de sourire à nouveau, de croire à nouveau en demain.

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