2. Le cadeau de Harry.

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Hermione commença l'exécution de son plan dès le lendemain matin, quand Harry passa la voir à son bureau pour chercher quelques Gallions.

« Au fait, j'ai décidé de ce que je voulais que tu m'offres pour mon anniversaire, » dit-elle en lui tendant les formulaires nécessaires.

« Vraiment ? » s'étonna Harry, levant un sourcil incrédule alors qu'il inscrivait son nom sur le parchemin. « Franchement, tu m'étonnes. D'habitude, il faut toujours qu'on insiste pour réussir à te tirer les vers du nez. Alors, qu'est-ce que tu veux ? »

Hermione lui sourit, un éclair de malice au fond des yeux. « Des leçons de Quidditch. »

« Hein ? » cria presque Harry en levant les yeux de son parchemin. « Mais pourquoi est-ce que tu me demandes une chose pareille ? Hermione, tu détestes voler. »

« Je sais. C'est pour ça que je veux le faire. Tu sais, pour essayer quelque chose de différent. »

« Mais je ne sais même pas ce que je serai capable de t'apprendre. Je veux dire, le Quidditch, ça ne s'apprend pas vraiment. Il suffit de... ben de jouer. »

« Dans ce cas... » dit Hermione, réfléchissant à voix haute. « Peut-être que tu pourrais m'apprendre à faire quelque chose de vraiment excitant, comme éviter un Cognard, ou ce truc de Wronski dont Ron et toi n'arrêtez pas de parler. »

« Hermione, est-ce que tu te sens bien ? » demanda Harry, l'air soudain vaguement inquiet, même si Hermione pouvait voir une lueur d'amusement dans le fond de ses yeux. « Pourquoi est-ce que tu veux apprendre quelque chose de ce genre ? Je veux dire, et si jamais tu te cassais un bras et que ça t'empêche de tourner les pages de tes livres ? »

« Oh, très drôle, Harry, » répondit Hermione, sarcastique. « Je me disais juste que... eh bien, que je pourrais explorer des aspects de la vie des sorciers auxquels je n'ai pas prêté beaucoup d'attention auparavant. »

« Bon, si tu es sûre, alors d'accord, » finit par dire Harry. « Mais tu ne peux pas voler sur ce Comète 290 que tu as. »

« Qu'est-ce que tu lui reproches ? C'était le dernier modèle quand je l'ai acheté ! »

« Ouais, il y a dix ans. Hermione, si tu tentais une feinte de Wronski sur ce truc, tu te retrouverais plantée dans le sol. Et encore, à condition d'arriver à accélérer suffisamment pour en arriver à ce point. J'ai toujours mon vieil Eclair de Feu. Je te le prête, si tu veux. »

« Génial ! » Hermione eut un grand sourire, et Harry ne put s'empêcher de sourire lui aussi. Il ne parvenait pas à se souvenir de la dernière fois où il avait vu Hermione s'enthousiasmer autant pour quelque chose.

« D'accord. Pourquoi est-ce que tu ne passes pas au Terrier samedi ? Fred et George y ont fait installer des anneaux l'été dernier. Ils ne sont pas réglementaires ou quoi que ce soit, mais ça devrait suffire. »

Ils convinrent de se retrouver le samedi matin à dix heures, et Harry s'en alla, laissant Hermione à ses quatre murs ennuyeux et à ses pensées. Mais au moins, elle avait quelque chose à attendre impatiemment maintenant, et sa journée, pour une fois, ne sembla pas s'écouler à une vitesse d'escargot.

A dix heures samedi matin, Hermione Transplana au Terrier. Il y avait plusieurs mois qu'elle n'y était pas venue, et la vision familière de la maison biscornue et du jardin exubérant, elle se sentit déjà le cœur plus léger, comme si elle redevenait adolescente à nouveau. Elle marcha jusqu'à la maison, et frappa à la porte.

« Qui est-ce ? » cria la voix familière de Molly Weasley.

« Hermione ! » répondit-elle sur le même ton, et la porte s'ouvrit à la volée pour révéler la petite femme aux cheveux roux. Ils étaient plus gris maintenant, et Molly semblait plus fatiguée, mais c'était naturel, étant donné qu'elle avait perdu à la fois son mari et Charlie pendant la guerre. Ça ne l'empêcha pas de jeter les bras autour d'Hermione pour la serrer contre elle et l'embrasser comme l'un de ses propres enfants.

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