Chapitre 3

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Pov extérieur:
Jeanne au Maroc, cherchait des indices sur la femelle grapcorne. Ses recherches l'avaient menée à un marché local connu pour vendre toutes sortes de créatures, des plus banales aux plus exotiques.
Ce jour-là, elle avait une mission secondaire en tête : trouver des botrux.
Son grand-père avait laissé des notes précieuses sur ces créatures dans son carnet, indiquant qu'elles pouvaient être extrêmement utiles pour des sorts de protection et de camouflage. Mais Jeanne voulait juste pouvoir les sauver et leur offrir une vie meilleure.

Elle se promenait entre les étals, feignant un désintérêt pour les créatures exposées, mais gardant un œil attentif. Finalement, elle repéra un vendeur qui semblait avoir ce qu'elle cherchait.
- Bonjour, dit-elle d'un ton en s'approchant du stand. Vous avez de jolis phasmes ici.
Le vendeur, un homme maigre et à l'air rusé, lui sourit.
- Ah, oui. Les phasmes sont très populaires. Ils sont faciles à entretenir et fascinants à observer. Vous en cherchez pour votre collection personnelle ?
Jeanne hocha la tête, jetant un coup d'œil aux créatures en apparence ordinaires.
- Oui, je cherche quelque chose d'un peu spécial. Vous voyez, je m'intéresse aux créatures rares et exotiques. Ces phasmes... sont-ils vraiment ordinaires ?
Le vendeur se pencha un peu plus près, baissant la voix.
- Vous avez l'œil, mademoiselle. Mais les créatures exotiques coûtent cher.
Jeanne haussa les épaules, faisant mine de perdre intérêt.
- Oh, je vois. Dommage. Je pensais trouver quelque chose d'un peu plus intéressant ici. Peut-être que je devrais chercher ailleurs.
Elle commença à tourner les talons, prête à partir, mais le vendeur ne laissa pas passer l'occasion.
- Attendez ! Peut-être que je peux vous montrer quelque chose de plus... spécial si vous êtes prête à y mettre le prix.
Jeanne se retourna, cachant son sourire. Elle savait qu'elle avait touché juste.
- Montrez-moi ce que vous avez.
Le vendeur jeta un coup d'œil autour de lui vérifiant que personne ne les écoutait. Il sortit une petite cage dissimulée sous son étal. À l'intérieur, des créatures minces et allongées semblables à des phasmes se tenaient immobiles.
- Voici des botrux, murmura-t-il. Très rares et très prisés pour leurs capacités a ouvrir les serrures. Mais, bien sûr, cela a un prix.
- Hmm... intéressant, dit-elle en se penchant pour mieux les voir. Combien ?
- Pour vous, je dirais... cent gallions.
Jeanne faillit s'étouffer. Cent gallions !
- Cent gallions ? Vous plaisantez, j'espère. Je pourrais acheter une demi-douzaine de phasmes pour une fraction de ce prix.
- Ce ne sont pas des phasmes ordinaires, mademoiselle. Vous devez comprendre leur valeur.
La jeune femme prit une grande inspiration.
- Écoutez, je suis prête à payer un bon prix, mais cent gallions, c'est beaucoup trop. Disons soixante gallions. C'est déjà très généreux.
- Quatre-vingt-dix, et ils sont à vous, dit-il finalement.
Jeanne plissa les yeux.
- Soixante dix. Pas un gallion de plus.
- D'accord, pour soixante dix gallions.
Jeanne sourit, satisfaite de l'accord.
J'espère que j'ai fais une bonne affaire. Je n'ai aucune idée de combien vaut un de ces petits animaux.
En retournant à son campement, elle pensa à son grand-père et à ses notes méticuleuses. Grâce à lui, elle avait su où chercher et comment reconnaître ces créatures rares.
Une fois rentrée dans sa tente elle posa la cage sur son lit et regarda ses 9 petites brindilles.
- Bonjour, je m'appelle Jeanne et j'aimerai vous emmener avec moi en Espagne. C'est loins d'ici mais vous y serez bien heureux. J'ai créé une réserve ou tous les animaux spéciaux comme vous ont une place. Si je vous libère ici vous serez aussitôt re capturé.
Les 9 la regarda comprenant ce qu'elle venait de dire.
- J'ai pris la liberté de rendre votre cage plus grande avec un sort d'extension. Ce n'est pas encore au point mais ça devrait suffire ! Je ne suis pas une sorcière encore expérimentée dit elle en se grattant la nuque
Les petites brindilles comprenait qu'elle ne leur voulait pas de mal et se contentait donc de rester entre eux. Sans attaquer.

Jeanne prit ensuite un train jusqu'à Marrakech. Le trajet en train fut long, mais il offrit à Jeanne l'occasion de voir le paysage changeant du Maroc, des montagnes de l'Atlas aux plaines arides. Les autres passagers étaient intrigués par cette jeune femme voyageant seule avec comme bagage un sac à dos et une cage remplis de phasmes.

À Marrakech, Jeanne changea de moyen de transport. Elle rencontra Ahmed, un vieux chauffeur de camion qui accepta de la conduire à travers le désert jusqu'à une petite ville près de la frontière algérienne. Ahmed était un homme de peu de mots, mais il possédait une connaissance profonde du désert. Il lui rappelait papi Pilou. Discret et affectueux. Le voyage en camion fut ardu, traversant des dunes de sable interminables et des oasis cachées.
Pendant ce trajet, Jeanne fit plusieurs rencontres. Elle croisa habitants du désert qui l'accueillirent chaleureusement dans leur campement pour une nuit. Ils partagèrent avec elle des histoires de créatures magiques qui parcouraient le désert la nuit, des récits qui éveillèrent encore plus sa curiosité et sa détermination.
Cependant, tout ne se passa pas sans encombre. Alors qu'elle campait près d'une oasis isolée au milieu du désert, Jeanne fut surprise par une silhouette approchant de son campement. Elle se leva instinctivement, alerte malgré la chaleur accablante. La silhouette se matérialisa bientôt en Marcello, le vendeur de créatures qu'elle avait rencontré à Nairobi. Il arborait un sourire enjôleur, mais quelque chose dans ses yeux trahissait une intention malveillante.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 04 ⏰

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Jeanne et l'homme à la valise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant