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Lorsque je reprends conscience, tout est flou et désorientant. Ma tête est lourde et mes membres endoloris. Autour de moi, il n'y a que les arbres sombres de la forêt et le bruit lointain des oiseaux. Je tente de me redresser, mais chaque mouvement est douloureux. Mes pensées sont confuses, mais la douleur me rappelle cruellement la réalité de ce qui s'est passé.

Sujin, murmurant à elle-même : "Où suis-je ?"

Je me lève péniblement, en essayant de m'orienter dans cette obscurité oppressante. Chaque pas est un défi, mais je lutte pour retrouver la route, pour retrouver un semblant de sécurité. Mes vêtements sont déchirés, et des ecchymoses marquent ma peau là où j'ai été frappée. Les souvenirs de l'attaque reviennent en vagues, et une terreur glaciale serre mon cœur.

Je commence à marcher, ignorant la douleur, ignorant la peur. Chaque bruit dans les feuilles mortes me fait sursauter, mais je continue. Je ne sais pas combien de temps je marche avant de m'apercevoir que je ne suis plus sur le chemin que je suivais. La forêt est dense, les arbres se ressemblent tous, et je me rends compte que je suis complètement perdue.

Sujin, paniquée : "putain, tout mais pas ça...."

Je tente de reprendre mon calme, de me rappeler les conseils de survie que mon grand-père me disait tout le temps. Je m'arrête pour écouter les bruits autour de moi, espérant entendre quelque chose qui pourrait me guider. Mais tout ce que j'entends, c'est le vent à travers les feuilles et le chant des oiseaux.

Je continue à avancer, choisissant une direction au hasard, espérant trouver une clairière, une rivière ou tout signe de civilisation. Mais plus je marche, plus la forêt semble sans fin. La fatigue et la peur commencent à peser lourdement sur moi, et mes jambes refusent par moments de coopérer.

Des heures semblent passer sans que je ne trouve la moindre issue. L'angoisse monte en moi, mais je m'oblige à continuer. Finalement, épuisée, je m'effondre au pied d'un arbre, incapable de continuer.

Sujin, à bout de forces : "Je ne peux plus... Je ne peux plus avancer."

Les larmes me montent aux yeux, mélange de frustration, de peur et de désespoir. Je m'adosse contre l'arbre, je me recroqueville sur moi-même et mets ma tête contre mes genoux et commence à sangloter. Lorsque j'entends des craquements de pas qui s'arrêtent devant moi, apeurée, je lève la tête lentement avant de pousser un soupir de soulagement.

Sujin, larmes aux yeux : "Vous ?"

??, froidement : "Qu'est-ce que tu fais ici ?"

Je ne réponds pas et me lève simplement pour prendre le jeune homme dans mes bras, j'étais simplement reconnaissante qu'il m'ait retrouvée.

L'homme reste immobile, les bras raides le long du corps. Sa froideur habituelle masque à peine l'inquiétude dans ses yeux. Il ne montre rien, ne dit rien, mais je sens une légère tension dans son corps, comme s'il se retenait de réagir.

Sujin, en pleurant : "Merci... merci de m'avoir trouvée..."

??, détaché : "Ce n'est pas le moment de pleurer. On doit sortir d'ici."

Il me repousse doucement, ses mains sur mes épaules, et me fixe avec une intensité glaciale.

?? : "Peux-tu marcher ?"

Je hoche la tête, bien que mes jambes tremblent encore. L'homme prend une grande inspiration et regarde autour de nous, cherchant un repère. Je me rends compte que même s'il semble impassible, il est attentif à chaque détail, chaque bruit.

?? : "Suis-moi. Et reste près de moi."

Nous commençons à marcher. Il avance d'un pas assuré, mais je sens qu'il jette des regards en arrière pour vérifier que je suis toujours là. Sa froideur ne masque pas complètement son inquiétude, et cela me donne un peu de réconfort.

ForestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant