Le lendemain, je me dirigeai vers le QG de la mafia. Plan dangereux ? Je le savais. Mais c'était toujours mieux que de ne rien faire. Je repérais le bâtiment de loin. Je m'en approchait et fis semblant de flâner autour, cherchant la moindre petite chose qui me donnerait un indice sur quoi écrire dans mon article. Je fis au moins 5 fois le tour du bâtiment avant de finir par abandonner. Mais je revins le jour suivant. Et encore celui d'après. A chaque fois, je ne trouvais rien.
Mais le 3 ème jour, je refaisais pour la deuxième fois le tour du bâtiment, quand soudain, deux hommes baraqués sortirent du QG et, trop rapidement pour que je m'en rende compte, m'attrapèrent chacun par un bras pour me traîner à l'intérieur. Je paniquai et commençai à me débattre. Mais ils me tenaient beaucoup trop forts. Je criai :
"Lâchez moi ! Qu'est ce que vous me voulez !?"
Sans un mot, ils entrèrent dans un ascenseur et appuyèrent sur le bouton du dernier étage. L'attente fut interminable. Je sentais mon cœur battre contre mes tempes. Enfin, l'ascenseur arriva au dernier étage. Les deux hommes me tirèrent vers la seule porte. Et je me doutais de ce qu'il y avait derrière. Le bureau d'Esteban. J'étais dans la merde. Énormément. Ils me poussèrent dans la pièce et refermèrent les portes derrière moi. Je repérais immédiatement le chef mafieux. Il était assis sur une chaise derrière un bureau, ses yeux de glace m'observant d'un air autoritaire et énervé. Sa voix froide me glaça le sang :
"Tu es un peu trop têtue pour ta survie."
Je gardai la tête haute et le regardai dans les yeux. Je dis :
"Je sais."
Il se leva et s'approcha de moi d'un pas lourd et menaçant. Je dus faire un effort considérable pour ne pas reculer. Il s'arrêta pile en face de moi et me regarda de haut en bas, ses yeux s'attardant sur toutes les parties de mon corps. Il remarqua :
"C'est dommage qu'une femme aussi baisable que toi soit aussi chiante."
Je me figeai et fronçais les sourcils. Il eut un sourire en coin et s'approcha encore plus de moi, son corps frôlant le mien. Je dus lever la tête pour le regarder dans les yeux. Il respirait la domination, le charisme. Si je n'avais pas été un minimum forte mentalement, j'aurais baissé la tête. Mais je gardais mes yeux dans les siens. Sa tête se pencha vers la mienne et son souffle me frappa la joue. Il murmura :
"Je pourrais m'amuser avec toi, tu sais...tu vivrais des sensations encore jamais connues...(il frôla mes lèvres du bout des doigts) Et ta bouche accueillerait si bien ma queue..."
Je frémis et reculai d'un pas, les sourcils froncés. Je grognai :
"Je ne suis pas là pour coucher avec vous.
-(il eut un sourire en coin) Oh ne t'inquiètes pas chérie, ça viendra...en attendant, je t'avais prévenue de ne plus enquêter pour ton article non ? Et tu as fait tout le contraire."
Il se recula d'un pas et me regarda, les bras croisés sur son torse. Je soupirai :
"Et vous comptez faire quoi du coup ?"
Il m'observa de haut en bas avec un sourire en coin et répondis :
"Je ne sais pas encore...peut-être...te prendre rien que pour moi...
-(je fronçais les sourcils) Monsieur, je ne suis pas un objet.
-(son regard s'assombrit) Je le sais. Je suis peut-être un mafieux dangereux mais j'ai un minimum de respect. Jamais je ne traiterais une femme comme un objet
-(je mis mes mains sur mes hanches) Et tout les sous-entendus depuis tout à l'heure ?
-Il n'y a aucun rapport. Ce n'est pas parce que je suis obsédé que je n'ai aucun respect pour les femmes."
Je croise les bras sur ma poitrine, un sourcil haussé. Il ris doucement d'un air narquois et m'interrogea :
"Tu es surprise, chérie ?
- Un peu, à vrai dire. Je m'attendais à ce que vous soyez un connard irrespectueux."
Esteban eut un sourire moqueur. Il prévins :
"Fais attention à ta jolie bouche, ma belle. Cela pourrait engendrer de graves conséquences."
Il prit une mèche de mes cheveux entre ses doigts et respira mon parfum. Il ferma à moitié ses yeux et remarqua :
"Ton odeur est tellement bandante..."
Mon souffle se coupa dans ma gorge et j'hoquetais. Il ris et recula. Le mafieux m'observa un instant puis dis :
"Bien, pour vous faire pardonner cet acharnement pour votre article, tu dois accepter de dîner avec moi.
-(je fronçais les sourcils) Vous me prenez pour une pute ?
-Tu ne seras pas obligée de coucher avec moi...à moins que tu en ais envie.."
Il m'adressa un clin d'œil taquin. Je l'observai de haut en bas, le sondant du regard. Je soupirai et répondis :
"Très bien...j'accepte."
Il haussa les sourcils de surprise. Il souris et croisa les bras sur son torse :
"Parfait. Je viendrais te chercher chez toi à 19h.
- Mais...vous ne savez pas où j'habite.."
Dès que je vis son regard, je me tus, sachant qu'il pouvait très bien connaître mon adresse facilement. Je hochai la tête et sortis de son bureau. Mais avant que je ferme la porte derrière moi, il lança :
"Et veille à mettre une robe facile à enlever."
Je levai les yeux au ciel et sortis.
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Voilà pour le chapitre 2 ! Oui, Aquaria est un peu idiote et naïve 😅 Mais je vous assure que elle évolue de fou...dans le tome 2...bref, j'espère vous avez bien aimé ce petit chapitre !
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Mafieuse tentation Tome 1
Roman d'amourAquaria est une simple jeune femme journaliste de 24 ans. Mais le jour où son patron va lui demander une interview du célèbre mafieux, Esteban Manez, sa vie va changer. Elle va devoir se battre contre ses désirs et ses pulsions. Elle affrontera des...