Chapitre 3

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Je regagnai ma maison et me laissai tomber sur mon canapé. Je m'étirai et regardai mon plafond. Je m'étais mise dans une situation bien compliquée. Tout était allé trop vite. Beaucoup trop vite. Et me voilà, à avoir un dîner, ce soir, avec le chef de la mafia la plus dangereuse du pays.

Tout le reste de l'après-midi, je regardai ma série préférée pour me détendre avant ce soir. A 18h, je me levai et allai me doucher. Je me coiffai et m'habillai d'une robe noire, moulante et décolleté. Vers 19h, je fus prête. La sonnette retentit et je pris une grande inspiration pour me donner du courage avant d'ouvrir. Esteban était là, en costume 3 pièces, avec son habituel sourire en coin. Il salua :

"Bien le bonsoir Aquaria. (ses yeux parcoururent mon corps) Très jolie robe. Mais elle sera encore plus jolie par terre."

Je rougis légèrement. Je me raclai la gorge et demandai :

"On y va quand ?

- Quand tu veux, princesse."

Je fermai ma maison à clé et le suivis jusqu'à sa voiture. J'écarquillai les yeux en voyant la Lambo noire, garée devant chez moi. Esteban m'adressa un regard amusé en voyant ma réaction. Il m'ouvrit la portière passagère et je ris :

"Quelle galanterie !"

Je montai dans la voiture et il ferma la porte derrière moi. Il s'installa au volant et démarra. A mon plus grand étonnement, il n'allais pas si vite que ça. Je lui jettai des coups d'œil de temps en temps, mes yeux dérivant vers ses bras musclés. J'étudiai ses tatouage. Je repérai un serpent enroulé autour de son bras droit. On arriva devant un restaurant 5 étoiles. Je descendis de la voiture et poussai un sifflement admiratif. Il me tins la porte du bâtiment donc j'entrai. Le restaurant était grand, lumineux et luxueux. En guise de chaises, c'était des fauteuils en velours. La salle était illuminée par des lustres. Il n'y avait que 3 tables de prises. Les serveurs étaient en costume. J'avais l'impression d'être arrivée dans un autre monde. Un serveur vint nous voir avec un grand sourire et s'adressa à Esteban :

"Bien le bonjour Monsieur Manez ! Je vois que pour une fois, vous venez avec une femme ! Et pas avec des collaborateurs !"

Je haussai un sourcil de surprise. Esteban le remarqua et expliqua :

"Tu es la première femme que j'amène au restaurant. D'habitude, elles viennent directement chez moi.

- C'est peut-être pour ça que vos relations ne durent jamais.

- (il ris) Qui t'as dit que je n'ai jamais eut de relation qui durent ?

- Question d'analyse."

On suivis le serveur jusqu'à une table à l'écart. Esteban me tira la chaise et je m'installai dessus. Il s'assit en face de moi et me regarda avec un sourire. Je pris le menu et le lus. Mes yeux dérivèrent vers les prix et j'en eus le souffle coupé. Ça passait de 10€ pour de l'eau à 50€ pour un simple steak frite ! Esteban me lança un regard amusé et demanda :

"Il y a un problème ?

- Les...les prix !

- (il ris) Oui...ça peut paraître cher...pour une pauvre journaliste comme vous."

Je le foudroyai du regard et répondis :

"Je ne suis pas pauvre."

Il me souris d'un air moqueur. Je levai les yeux au ciel et posai le menu en annonçant :

"J'ai choisi.

- Oh ? Vraiment ?

- Une entrecôte. Et des frites.

- (il eut un rire narquois) Très chic."

Je me retins de lui faire un doigt d'honneur. Il claqua des doigts et un serveur arriva. D'une voix posé, ce dernier demanda :

"Vous avez choisi messieurs dames ?

- Deux entrecôte frites s'il vous plaît."commanda Esteban

J'eus un petit sourire. Au final, il avait commandé la même chose que moi. Le serveur partit. Juste après, on nous amena une bouteille de vin rouge. Je m'en servis un fond et le bu, ne sachant que faire d'autre. Esteban gardait ses yeux pénétrants sur moi. Je me sentais un peu mal à l'aise. Je me raclai la gorge et demandai :

"Et donc...à part tuer et torturer des gens....vous avez des passions ?

- (il ris d'un air sombre) Est ce que baiser peut être une passion ?

- (je rougis légèrement) Euh...je...je veux dire des passions comme... la lecture...le dessin...ce genre de chose...

- Je te taquine. (il s'appuya sur le dossier de son siège) J'aime bien lire en temps normal. Tu sais, l'ambiance calme d'un bon livre au coin du feu."

Je haussai un sourcil. Le voir lire un livre au coin du feu ne me serait même pas venu à l'esprit. Il se pencha vers la table, les doigts croisés devant son menton. Il me regarda et m'interrogea :

"Et toi ? Des passions ? A part fourrer ton nez là où il ne faut pas ?

- J'aime bien lire et écrire. J'ai une petite passion pour le dessin aussi...

- Mmh...tu sais dessiner ?

- Je me débrouille.."

Son regard posé sur moi me faisait me sentir toute petite mais me donnait aussi l'impression d'être la chose la plus importante sur Terre. Il continua ses questions :

"As-tu déjà été dans une relation amoureuse ?

- Oui...deux fois...une fois au lycée. De 16 ans et demi à 18 ans. Puis une autre de 20 ans à 22 ans.

- Tu as rompu avec ta dernière relation il y a 2 ans alors ?

- Oui. C'est ça.

- Pourquoi ?

- (je haussai les épaules) Il m'a trompé."

D'un coup, le regard d'Esteban devint sombre. Ses sourcils se froncèrent et sa bouche se tordit en une grimace énervée. Je fus surprise. Je demandai :

"Il y a quelque chose qui va pas ?

- Son nom."

Sa voix était froide et me fis frissonner le corps. Je dis :

"Quoi ?

- Son nom. Je veux le nom de celui qui t'a trompé.

- Pourquoi ? C'est de l'histoire ancienne. Il...

- Je m'en fous. Le fait qu'il ai trompé une femme telle que toi fait de lui un connard qu'il faut éradiquer. Et puis, je déteste les tromperies.

- (je ris légèrement) Je pensais que vous seriez le genre à tromper à chaque fois."

Sa main se ressera sur son verre, laissant apparaître ses veines. Il me foudroya du regard et claqua :

"Tu le penses ? Je suis peut-être le chef de la mafia mais je suis respectueux. Je vous l'ai déjà dit. Ma mère m'a élevé seule. Elle m'a appris à respecter les femmes. Alors non, je ne suis pas le genre à tromper. Mais pour être honnête, je peux être le genre d'homme à faire des conneries quand je tombe amoureux, quitte à blesser la femme pour laquelle j'ai des sentiments."

Je haussai un sourcil. C'était un meurtrier et un tortionnaire. Mais pourtant, il restait un humain avec des valeurs. Et, malgré moi, je commençais à m'attacher. Je souris légèrement et le calmai :

"Je comprends, oui..."

Il se détendis et sa main relâcha le verre.

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Bon, Esteban nous a fait sa petite crise. Mais ça veut peut-être dire qu'il commence aussi à s'attacher à Aquaria...peut-être...on verra ça....

Mafieuse tentation Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant