chapitre 1: maudit es-tu

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Je me rappelle de ma mère, de son sourire, de sa folie aussi. Une femme au grand cœur, battante et méfiante. Elle s'est toujours méfiée de tout le monde je ne savais pas trop pourquoi. Je me rappelle aussi de ma sœur; quand je suis partie elle venait de faire son entrée au collège, à la dernière appel vidéo qui date d'il y a 4 mois, elle m'avait dit qu'elle était amoureuse mais n'osait pas le dire à maman. J'étais si contente de la voire grandir ainsi, mettant l'école de l'avant sans toutefois s'interdire d'aimer pas comme moi; seulement les études mettant de côté l'amour et au finale je suis célibataire. Ma sœur elle...

C'est impossible qu'elles meurs. Je sais que tout le monde doit mourir mais...mais...je sens les larmes me monter au yeux et entaché mon visage. Je sens comment ma gorge se noue et mon cœur me fait mal. Je ne pouvais pas laisser cela, c'était impossible que ma famille m'abandonne ! Ma sœur m'avait dit qu'elle entendait mon retour avec impatience, qu'elle s'était déjà mise en couple avec son amoureux qui lui, était à l'université et l'aidait dans ces études. Elle m'avait dit qu'en rentrant je lui ramène du makeup et des tenues sexy. Je l'ai emmené, oui je l'ai fait, ma valise est remplie de ces make-up et tous les vêtements sexy qu'elle pouvait aimer mais où est-elle ?

Ma maman m'avait dit que je devais lui présenter son futur gendre à mon retour car des filles de mon âge sont déjà mariées. Il est vrai que je n'ai encore personne dans ma vie mais...mais maman allait être contente de me voir, elle allait me prendre dans ces bras et me dire: *tu m'as terriblement manquer, tu es devenue une plus belle femme et plus grande que la dernière fois * Que....

Je laisse mon corps tomber à terre. Je laisse mes larmes couler sans fin. Qu'est qui c'est passé durant mon absence ? Où sont ma mère et ma sœur ? Je me lève immédiatement de mon effondrement, me disant que ce n'est pas vrai. Je me mets à sonner à la porte de madame Alice mais elle ne répondait pas. Je continue encore et encore mais rien. Alors je toque voulant briser la barrière si je le peux, tout en criant son nom. Elle ne pouvait pas me dire une telle chose et s'en aller ! Au bout de 10 minutes toujours en train de toquer elle vient ouvrir la porte l'aire mécontente mais ce n'était pas le plus important.

— madame vous devriez me dire ce que j'ai loupé durant mon absence, durant ces 3 mois où je n'ai pas eu de nouvelles de ma mère ni de ma sœur.

Elle reste devant sa porte, sans parler. Elle est anxieuse et je ne sais pas pourquoi ? Voyant qu'elle ne parle pas, je décide de la supplier laissant ma douleur se démontrer par des larmes incontrôlées.

— s'il vous plaît madame, je vous en supplie ! Je veux savoir qu'est-ce qui c'est passé avec ma famille ? S'il vous plaît !

Elle sort de la maison, regardant de gauche à droite, je ne sais pas ce qu'elle cherche mais il n'y avait personne à l'horizon.

—prends vite tes bagages et entre. Fait vite.

Je me précipite vers mes valises qui se trouvent devant notre porte et la ramène avec moi pour entrer chez Madame Alice. On se dirige vers son salon et je prends place sur l'un de c'est sofa. Madame Alice s'absente pour un moment et revient avec deux tasses de thé à la main et m'offre une.
Je prends la tasse la remerciant et elle prend place adjacente à moi. Elle souffle, ingurgite un peu de son thé, puis la dépose sur le tabouret près d'elle. Et moi aussi j'en fais de même avec ce thé qui malgré son goût plaisant sur la langue, un goût d'amertume se suivait face à la douleur que j'éprouvais

—s'il vous plaît madame Alice, j'ai envie de savoir qu'est-ce qui c'est passé ? Je sais que vous étiez très proche avec ma mère. Elle a certainement dit des choses qui pourraient...

Ma salive stagner au niveau de mon œsophage avait du mal à passer tant ma gorge était nouée.

— D'accord je vais tout te dire. Mais après ça, tu dois me promettre de disparaître, de ne plus jamais venir dans ce pays. De garder ta mère et ta sœur dans ton cœur et c'est tout. Ella je t'assure que tu me mets dans des problèmes. Ta présence est un poison pour moi ma chérie.

Je suis perplexe, je ne sais pas ce que je dois dire. Tout devenait encore plus incompréhensible pour moi. Pourquoi devrais-je quitter mon pays natal, ma ville, ma maison d'enfance ? Madame Alice prend son visage entre ses mains puis reprend une autre gorgée de son thé. Elle se lève ensuite, ferme les volets, ferme sa porte à clé pendant que moi je l'observe juste ne sachant pas vraiment ce qu'elle était en train de faire. Après avoir fini, elle revient s'asseoir à son siège précédent et me regarde avec sympathie.

—Je vais faire court pour qu'après tu t'en aille. Ta mère et ta sœur ont été tuées par un homme armé. Ta mère m'avait dit que ton père avait resurgi. Je ne sais pas ce qui c'est passé avec lui dans votre maison mais j'entendais des cris, des cris provenant de ta sœur et de ta mère, durant un certain bout de temps. J'ignore ce qu'il voulait mais ta mère était terrorisée. Il les menaçait, les torturait, et il te demandait aussi. Ta mère n'a jamais voulu dire où tu étais pour te protéger. La dernière fois que j'ai vu ta mère, elle m'avait dit que ton père avait l'intention de te vendre toi et ta sœur pour couvrir ses dettes mais qu'elle était déterminée pour que ça n'y arrive pas.

Mon père....je croyais qu'il était mort. Je continue de suivre en versant quelques larmes silencieuses.

— Peut-être c'est la raison pour laquelle il les a tué ? J'ai vu ta mère mou...mourir. c'était à 22h. Je rentrais du boulot. J'ai entendu des cris comme à chaque fois. Malgré la peur, j'étais trop curieuse de savoir ce qui se passait. Votre porte était ouverte, je suis entré et me suis caché derrière l'arbre, tout ces passé si vite. Ton père a tiré sur ta mère mais ta sœur est venue se placer et c'est elle qui en a payé le prix, comme ci cela n'était pas suffisant il a tiré dans la tête de ta mère. À cette vue, j'ai fait demi-tour sans me faire remarquer. Mais plus rien. Cette vue m'a traumatisé et peut-être ton père est toujours dans les parages attendant ton retour. C'est pour ça qu'il faut que tu disparaisse pour ton bien ma fille. Ta mère m'avait donné cette clé de votre maison. Prends-la mais va t'en Ella. Sinon tu finiras comme ta mère et ta sœur. Et si ton père sait que j'ai été en contacte avec toi il ne va pas non plus m'épargner.

Sous ton emprise Where stories live. Discover now