Chapitre 6: Je veux juste libérer ma sœur

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Je me sens perdre l'équilibre quand il dit être avec moi.

— Désolé frérot je suis avec une pute...tu vois un peu.

Bon là il me traite de pute. J'ouvre grandement mes yeux même s'il n'arrivait pas à voir la colère qui se lis dans celui-ci.

— Paco, tu sais très bien que j'aime pas quand on ne me met au courant de rien. La prochaine fois je te fou dehors avec ta garce

Ce fameux Paco ne dit rien. Et Lorenzo s'en va. Je sens un poids se retirer de mon cœur.

— tu traites qui de pute ??

— tu devrais me remercier, impolie. Et je ne t'ai pas épargné rassure-toi. Si Lorenzo avait su que j'étais dans la même pièce avec toi, moi aussi j'allais encaisser des coups et je ne veux pas être en désaccord avec lui pour une pute de ton état

— je ne te permet pas je....

Il me tire par les cheveux me faisant ravaler mes mots. Je pouvais entendre mon battement de cœur s'accélérer. Il mit sa main derrière mon dos ce qui me fit fermer les yeux instantanément. J'entends un petit bruit derrière moi et je sens une source solaire couvrir mes yeux. Il avait allumé les lumières. J'ouvre légèrement les yeux et croise son regard sombre.

- tu devrais apprendre à te taire. Et pour ton bien, il faut te mettre à l'idée que Lorenzo soit ton maître. Quand il a quelque chose, personne ne doit l'effleurer sans sa permission, même pas moi qui suis son frère. J'espère que tu comprends qui est-il réellement. Tu ferais mieux de monter dans ta chambre et respecter les règles imposées pour ton bien petite.

Il me relâche et s'écarte légèrement de moi pour me laisser le passage pour que je m'échappe. Je retrace ma route précédente et m'en vais dans ma chambre avec un cœur affolé. Tous ces mots sur Lorenzo se répètent machinalement dans ma tête. Qui est-il ? Même Victor devient humble devant lui. Je ne pouvais pas m'avouer vaincue. Tout comme j'ai pris le risque de me livrer à lui, j'en ferai de même pour libérer ma petite sœur ma sœur. Elle est ma seule famille qui me reste, je ne suis pas prête à la perdre pour rien au monde. Je balance tout ce qui se trouvait sur ma table à coucher, poussant des cris d'amertume car elle est là-bas en train de souffrir et moi je ne peux rien y faire. Je suis incapable de quoi que ce soit.

— Maman où es-tu ? Maman, Sacha... Maman, tu me manques. Maman moi mon départ était temporaire mais le tiens est permanent. Tu me manques... Tu me manques...

Je me laisse prendre dans les bras de Morphée sur mes larmes incontrôlées et mes pensées chamboulées.

— non s'il te plaît, non pas Sacha, Sacha je te promets je vais revenir Sacha, je suis là ne t'inquiètes pas, SACHAAA...

je me réveille en sueur, respiration saccadée ayant du mal à respirer. Ça fait longtemps que je n'ai plus fait de cauchemars mais ils sont de retour. De ma fenêtre je vois que c'est l'aube. Je joint mes jambes qui viennent compressent ma poitrine et je les entourent de mes bras tout en laissant quelques larmes silencieuses dévaler mon visage. Je veux revoir ma famille, je veux que ma mère revienne. Peut-être j'allais commettre un suicide si Sacha n'était pas en vie. Au fond, je n'ai jamais été forte. J'ai toujours eu une langue bien tendue pour montrer que les mots et les actes ne heurte pas ma sensibilité, mais là je n'en peux juste plus. Je suis vulnérables et incapable de protéger sa sœur.

Peut-être que si je n'avais jamais quitté le pays tout ceci n'allait pas se produire, ma mère allait être en vie et...

— pourquoi as-tu quitté cette chambre hier ?

J'essuie vite les quelques larmes qui repose sur mes joues avant de soulever la tête et croiser le regard noirâtre de Lorenzo. Il me lance un regard dédaigneux en s'avançant vers moi.

Sous ton emprise Where stories live. Discover now