Control | VKook

Chapitre 10

« Ensuite je te ferai visiter ma ville. »

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J'ouvris doucement les yeux, me lovant dans les couvertures. Je m'étais réveillé au milieu de la nuit pour aller aux toilettes et j'en avais profité pour enlever mes habits et me glisser correctement dans le lit.

Il ne faisait visiblement pas encore totalement jour puisque le soleil émettait une jolie teinte orangée. C'était joli.

Je m'étirai en bâillant et décidai de sortir de la chambre suite à un gargouillement particulièrement fort émanant de mon estomac.

Je m'assis sur le lit et découvris avec surprise une toge dans le même style que celle que Maître Taehyung portait hier soir posée sur une chaise à côté de la table de nuit.

Je fouillai dans ma mémoire pour me rappeler comment les grecs mettaient ce genre de truc et essayai tant bien que mal de les imiter.

Bon.

On a vu mieux, on a vu pire.

Je me sentais bizarre dans cet habit, j'étais clairement hors de ma zone de confort. J'avais de la chance que la toge soit assez longue et qu'elle cache mes petits mollets tout blancs.

La porte grinça quand je l'ouvris et je descendis prudemment les escaliers devant moi. On sait jamais, il y avait peut-être des méchants dans la maison. J'étendis mon pouvoir autour de moi en plissant les yeux, concentré sur ma tâche.

R.A.S.

C'est bon, je pouvais arrêter de fermer à moitié mes yeux. Je devais vraiment avoir l'air ridicule, heureusement que personne ne m'avait vu.

Le parquet grinçait légèrement sous mes pas et j'arrivai alors à l'entrée du salon, que je n'avais pas pu vraiment voir la veille au soir.

Je m'arrêtai sur le seuil en bas des escaliers, impressionné. C'était vraiment, vraiment, vraiment très grand. J'aperçus des bols remplis de nourriture posés sur la table de la salle à manger et juste en face de moi, Maître Taehyung.

Il était assis de manière décontractée sur sa chaise, son dos appuyé sur le dossier et ses bras croisés sur sa poitrine. Il portait le même type de vêtement que moi. Ou plutôt, il m'avait donné le même type de vêtement que lui. Peut-être qu'il m'avait même donné une de ses toges.

Je me pinçai les lèvres, gêné.

— Comment te sens-tu ? me demanda-t-il, les traits détendus.

— Hm... Plutôt bien. Reposé. Je fais quoi aujourd'hui ?

Je me triturai les mains en lui répondant, légèrement angoissé. Il ne m'avait pas crié dessus et je ne lui avais pas craché à la figure.

Il se gratta les cheveux en rigolant doucement.

— Ton petit numéro dans les escaliers était assez comique.

Et merde.

— Aujourd'hui, enfin plutôt ce soir, on va-

— Ce soir ? je le coupai, interloqué. Mais c'est pas le matin ? Pourtant, la lumière du soleil... Mais...

— C'est le crépuscule. Tu as dormi toute la nuit puis toute la journée, sourit-il, amusé.

— Waouh...

Je m'assis sur une chaise à sa gauche, muet comme une carpe. Je n'avais pas autant dormi depuis au moins une trentaine d'années.

— Donc d'abord tu vas manger et ensuite je te ferai visiter ma ville.

— Votre ville ? lui demandai-je, interloqué.