Liaisons Dangereuses à l'Élysée

Chap 1: Affaires politiques et sensuelles

7h45, encore en retard.

J'attrape les clés de ma Lamborghini Aventador SVJ, j'enfile mes Louboutin et j'embrasse mon homme Stéphane langoureusement contre la porte d'entrée sans trop me chauffer car je dois partir pour l'Élysée.

Cela fait maintenant 9 ans que nous nous fréquentons. Le temps passe vite comme on dit, à l'époque où j'étais conseiller de la ministre de la santé (Marisol Touraine), lui était conseiller du ministre de l'économie (Emmanuel Macron). Nous nous retrouvions secrètement dans les couloirs peu fréquentés et nous partagions 2, 3 ou 4 baisers selon l'envie.

Ça a été le coup de foudre entre nous, plus qu'une étincelle mais une flamme qui s'est installée. Depuis, personne n'a réussi et ne réussira à l'éteindre.

Enfin, c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'il apparaisse dans ma vie...

Aujourd'hui, c'est le dernier jour avant mon débat avec ce certain Bardella. Tout ce que je sais de lui, c'est qu'il est mon ennemi. J'ai entendu dire par ma secrétaire qu'il était étonnamment beau pour un politicien et qu'il avait beaucoup de charisme. Bref, de toute façon, ce n'est pas cela qui m'intéresse. Ce qui m'intéresse, c'est de le battre. Je ne compte pas me laisser berner par ces détails inutiles, nous sommes des hommes politiques et je compte bien lui montrer qui de nous est le dominant.

Je n'ai pas vraiment eu le temps ces derniers jours de me préoccuper de ce débat, c'est pourquoi je le fais aujourd'hui. J'ai été tellement débordé par tout le travail que me donne le Président Macron que j'ai eu du mal à avoir un minimum de sommeil, mais ce n'est pas grave. J'avoue que je l'admire et j'aimerais rester à ses côtés longtemps, donc je continue à faire de mon mieux.

Je suis enfin arrivé à l'Élysée, je salue tout le monde d'un pas pressé pour ne pas être trop en retard, mais malheureusement, je tombe sur lui... le Président.

- Vous ne trouvez pas que vous êtes un peu en retard, Monsieur Attal?

- Excusez-moi, Monsieur le Président, dis-je un peu honteux.

- Je laisse passer pour cette fois, car je sais que je ne vous ai pas facilité la tâche dernièrement. Mais la prochaine fois, attendez-vous à une sanction, suivi d'un clin d'œil.

- Une sanction?

- Si vous êtes si curieux, arrivez en retard demain !

- Non non, excusez-moi, Monsieur.

- Allez, filez, dit-il d'un ton amusé.

Je ne me pose pas plus de questions sur son attitude plus qu'étrange. Je me dépêche d'arriver jusqu'à mon bureau et je me mets vite à travailler sur ce prochain débat.

- 4h plus tard -

Il est 12h30, c'est l'heure de manger. J'ouvre alors mon sac et je me rends compte que je n'ai pas mon panier repas... et soudainement, on m'appelle.

- Allo, Monsieur Attal !

- Ah, Monsieur le Président, un problème ?

- Oui, venez tout de suite dans mon bureau!

- J'arrive tout de suite.

Je m'empresse d'arriver dans son bureau, je monte les marches par 4 jusqu'au 4ème étage. Je me recoiffe un peu et je toque.

- Entrez !

- Rebonjour, vous avez demandé à me voir ?Étonné, je le vois sans cravate avec la chemise légèrement déboutonnée. Mais par cette température, je me dis que c'est normal.

- Oui, j'ai une requête importante à vous demander.

- Dites-moi tout.

- Avez-vous déjà mangé ? Parce que moi, j'ai très faim... Malheureusement, je n'ai pas été rassasié ce matin, j'aimerais bien satisfaire mes désirs.

- Désolé, je n'ai rien à vous proposer, j'ai oublié ma gamelle chez moi. Voulez-vous que j'aille acheter quelque chose ?

- Mais qui a parlé de nourriture ?

À suivre...