Chap 4: Débat entre rivalité et désirs sous les projecteurs

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7h45, je suis encore en retard

Je me dépêche de récupérer mes documents importants, j'enfile mes chaussures, j'attrape mes clés de voiture et je me dirige vers la porte.

— Attends, chérie, ta cravate est mal mise.

— Ah oui, mince, je l'ai faite trop vite.

— Laisse-moi la remettre pour toi.

Il resserre lentement ma cravate jusqu'à ma gorge, puis tire dessus pour ne plus laisser d'espace entre nos deux visages.

— Courage pour ton débat, je crois en toi.

Il m'embrasse, puis lâche ma cravate et remet proprement mon col.

— À ce soir, je t'attendrai, Gabriel.

— Bisous, mon amour.

J'arrive à présent à l'Élysée avec juste 5 minutes de retard. Je m'empresse d'arriver à mon bureau, heureusement, la personne que je cherche à éviter ne rôde pas dans les couloirs ce matin. Je croise ma secrétaire en chemin et lui fais un dernier débriefing avant notre départ pour le débat. Je rentre ensuite dans mon bureau et je le vois, la personne que je ne voulais pas croiser, là, assise sur ma chaise, les bras croisés, me fixant d'un air autoritaire mais aussi amusé.

— Vous êtes encore en retard, Monsieur Attal.

— Oui, Monsieur, j'ai eu un léger contretemps.

— Vous cherchez vraiment à être puni et à recevoir une sanction, à ce que je vois.

Mince, c'est vrai, cette histoire de sanction... Je me demande ce qu'il prépare, j'espère que ce n'est pas encore une affaire longue qu'il va me refiler.

— Venez par ici, plus précisément devant moi.

— D'accord.

Je ne cherche pas à comprendre, je suis toujours aussi déboussolé des événements récents entre lui et moi, mais je fais semblant que cela ne m'atteint pas. Mais apparemment, lui, oui :

— J'ai été vexé que vous vous soyez enfui, mais aussi que nous n'ayons pas pu finir ce que nous faisions... J'ai entendu dire que vous aviez un débat avec Jordan Bardella. J'attends de vous que vous le terminiez, sinon je serai très déçu de vous, et vous n'imaginez pas quelle sera votre prochaine sanction... si vous voyez ce que je veux dire.

Je suis en face de lui, lui est assis. Il me parle tout en regardant encore cet endroit qui l'obsède tant. Il commence à lever la main, la positionne sur le bas de ma braguette et frotte mon entrejambe de ses grandes mains.

— Auriez-vous aimé continuer, Monsieur Attal ? me dit-il tout en me fixant d'un air joueur.

— Je ne veux pas continuer, nous avons tous deux des compagnons et j'aime passionnément le mien !

Il joue avec moi, oui. Je sens mon pantalon de plus en plus serré à l'avant, j'essaye de me contenir le plus possible, mais il m'est impossible. Je dégage brusquement sa main, j'ai les oreilles sûrement rouges et je sens mes jambes devenir flasques. Il faut que je sorte le plus vite possible.

— Ah bon ? Pourtant, ce n'est pas ce que votre engin dit. Qu'y a-t-il, Monsieur Attal ? Vous m'avez l'air plutôt excité, si je puis dire.

— Non, NON, il... il faut que je parte ! dis-je en même temps que je me dirige vers la sortie.

— Voici votre punition pour avoir été en retard, bon courage pour la faire redescendre, me dit-il, toujours assis sur ma chaise de bureau.

Je sors rapidement et me précipite vers les toilettes les plus proches. J'essaye de me ressaisir, d'oublier cet instant assez érotique et je me calme peu à peu. Aujourd'hui est un jour important, je ne peux pas laisser cet événement déroutant me déstabiliser.

Liaisons Dangereuses à l'ÉlyséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant