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Le téléphone sonne. Le bruit résonne, plus rien ne bouge autour de moi. 

La sueur colle une nouvelle fois mon corps qui se mets à trembler et à perdre de sa stabilité. Un sentiment de déjà vu, peut-être, une sensation anciennement éprouvée qui vous suit comme une ombre, dont vous ne pouvez pas vous défaire, même en étant dans une pleine obscurité. 

Parce qu'elle grandit, se multiplie, encercle votre être tout en entier et vous domine de toute sa hauteur comme un prédateur le ferait avant de sauter sur sa proie. Elle vous nargue et joue avec votre peur, se nourrissant de celle-ci insatiablement jusqu'à ce que votre corps s'effondre sur le sol, à bout de force. 

Pourtant, le mien est toujours debout, malgré que la lumière du réverbère semble être encore plus agressive que la dernière fois. 

Je me dirige vers le combiné et le prend dans mes mains tremblante, très peu sure de moi, des frissons me traversant toute la colonne vertébrale. 

- Qui est à l'appareil ? Demandais-je hésitante 

Silence puis une respiration qui me glace le sang. 

- Il y a du feu...alors tu ferai mieux d'être prête, Zoé, prête à partir. 

Mes larmes se transforment peu à peu en sanglots. Je craque, cela en est de trop. 

- Foutez-moi la paix bon sang! Lâchais-je dans un cris de douleur.

Un blanc assourdissant, puis la voix robotique reprend. 

- Tu paieras au fur et à mesure. Et ça tu le sais. Ni neige ni pluie n'arrêtera cette fumée, et son achèvement, alors tu ferais mieux de partir! Vite! 

Je remet brusquement le combiné sur son socle et plaque une main sur ma bouche pour éviter de laisser un autre cri s'échapper. Mais la panique s'estompe rapidement pour laisser place à une peur qui m'enveloppe toute entière, quand je remarque qu'une épaisse fumer recouvre le sol de mon appartement. 

J'essaie tant bien que mal d'ouvrir la porte mais rien y fait 

Elle a claqué une fois, elle ne se réouvrira plus.

Je sens mes sens s'atténuer, ma conscience partir, et prise d'un énième sursaut, je finit par tomber entre ses griffes. 




                                                                                        *




- Eh réveille toi bordel! Putain mais qu'est ce qui te prend, réveille toi?! 

Des mains sont entrain de me secouer et quand j'arrive enfin à ouvrir mes yeux, je découvre le garçon en culotte courte sur le bord de mon lit, les yeux en panique, ne cessant de me répéter si je vais bien. 

- Oui oui ça va... j'ai fais un cauchemar. 

- Et ça t'arrive souvent de faire...ce genre de cauchemars ? 

- Non...enfin, ces derniers temps ils sont assez violents c'est vrai...

Je prend un moment pour reprendre mes esprits, quand je le vois se lever pour aller me chercher un verre d'eau dans la cuisine. 

Café noir- Fanfiction Cinq HargreevesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant