Chapitre 5

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       "L'éclipse de la trahison"

Brenda

Les jours suivants, une nouvelle menace s'abattit sur
notre royaume. Alaric, bien que emprisonné, trouva
un moyen de semer le chaos depuis sa cellule. Ses
alliés, infiltrés parmi les nobles et même parmi notre
garde, œuvraient en secret pour détruire l'unité que
nous avions péniblement construite. Les rumeurs
circulaient avec une intensité renouvelée, cette fois,
elles portaient des accusations plus graves: 

" Le roi
est mort, et la Princesse a usurpé le trône ! "
Cette nouvelle rumeur eut l'effet d'une déflagration.
Les nobles, déjà ébranlés par les récents
événements, commencèrent à douter ouvertement
de ma légitimité. Les alliances se fragilisèrent, et
certains seigneurs influents se mirent à soutenir
Alaric, même derrière les barreaux. Le château était
un nid de vipères, chaque couloir pouvant cacher un
traître.
Dans ce climat de méfiance, Kalvin et moi
cherchions un réconfort l'un dans l'autre, nos désirs
charnels devenant un refuge contre la tourmente
extérieure. Une nuit, alors que l'automne enveloppait
le château de son froid mordant, nous nous
retrouvâmes dans une alcôve secrète de l'aile ouest.
Les flammes dansaient dans la cheminée, leurs
reflets embrasant nos regards.
Kalvin m'attira à lui avec une intensité que je n'avais
encore jamais vue. Ses mains parcouraient mon
corps avec une urgence désespérée, et nos lèvres
se trouvèrent dans une fusion ardente. Les tensions
accumulées se dissipaient dans cet acte de passion
brute, chaque caresse, chaque baiser étant une
promesse de soutien et de dévotion indéfectible. Ce
fut un moment de pure communion, où nos âmes se
retrouvaient dans une union charnelle, loin des
tumultes du monde extérieur.

 
Au matin, alors que nous reprenions nos rôles de
souverains, une nouvelle terrible nous parvint. Alaric
avait échappé à sa cellule avec l'aide de ses
partisans, et son plan pour détruire notre royaume
était en marche. Des villes brûlaient, les champs
étaient ravagés, et la discorde se répandait comme
une traînée de poudre. Nous étions acculés.
Kalvin, malgré sa fatigue, rassembla ce qui restait de
nos forces loyales. Chaque jour était une lutte pour
maintenir l'ordre, chaque nuit une bataille pour
défendre notre royaume contre les attaques de plus
en plus audacieuses des partisans d'Alaric. Nos
moments d'intimité devenaient rares, mais chaque
rencontre, chaque étreinte était un rappel de ce
pourquoi nous nous battions.
Un soir, alors que nous préparions une
contre-offensive, une délégation de nobles se
présenta devant nous. À leur tête, le Duc de Riven,
autrefois notre allié, désormais en proie au doute et à
la méfiance.

 
-Princesse Brenda, Kalvin, commença-t-il, sa voix
tremblante d'émotion contenue. Nous avons reçu
des nouvelles troublantes. Le roi, votre père, a été
retrouvé mort. Nous exigeons des réponses.
La salle se glaça. Je sentis mon cœur se serrer à
cette annonce, mais je ne pouvais montrer ma
douleur. Je me redressai, ma voix ferme mais douce.

-Mon père était un homme de grande sagesse et de
courage. Sa perte est une blessure profonde pour
nous tous. Mais nous devons rester unis. Alaric n'est
qu'un imposteur, un usurpateur qui profite de notre
chagrin et de nos faiblesses.
Kalvin, à mes côtés, ajouta de sa voix profonde:
Nous avons les preuves de ses mensonges. Il ne
peut et ne doit pas diviser ce royaume que nous
aimons.

 
Les nobles échangèrent des regards, incertains mais
touchés par notre détermination. Pourtant, la menace
d'Alaric pesait lourdement, et les jours qui suivirent
furent marqués par une série de batailles acharnées.
Alaric, à la tête de ses troupes, avançait
inexorablement vers le cœur de notre royaume.
Un soir, alors que la lune était haute, nous reçûmes
la nouvelle que nous redoutions. Alaric avait réussi à
s'emparer du château, profitant d'une trahison de
l'intérieur. Les portes de notre refuge furent
enfoncées, et une bataille désespérée s'engagea dans les couloirs mêmes où nous avions trouvé un
semblant de paix.
Kalvin se battait avec la fureur d'un lion, mais nous
étions dépassés en nombre. A un moment crucial,
alors que nous nous retrouvions acculés dans la
grande salle, Alaric apparut, un sourire triomphant
aux lèvres.

the imperial has not changedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant