Destins liés

Prologue

Je marche lentement dans les rues de Seattle, les lumières de Noël scintillant autour de moi. C'est quelques jours après Noël, et la ville est encore enveloppée dans une atmosphère festive. J'ai mon casque sur mes oreilles qui diffusent une de mes chansons préférés. Je chante en chœur avec la musique. 

Les derniers mois ont été difficiles pour moi surtout concernant ma relation avec mon petit copain enfin mon ex petit copain. Quand j'y recommence, je me sens idiote et je culpabilise de tout ce qui s'est passé. Mais il a joué avec mes sentiments. Le froid de l'hiver me picote et me ramène au présent: tout sera bientôt fini.

J'ai passé la soirée chez Noah, mon meilleur ami, on a travaillé sur ma dernière chanson. Maintenant, je rentre chez moi, impatiente de retrouver ma famille pour profiter des derniers jours de vacances. Mes parents doivent être en train de préparer le dîner, je presse le pas pour être à l'heure. Je pense aussi ma sœur, Olivia et soupire j'espère être aussi forte qu'elle un jour.

Je dois passer aux aveux aujourd'hui et j'ai peur des conséquences mais une fois que cela sera fait je sais que je me sentirais soulagée. Je pense à mon journal, j'ai hâte d'y écrire ma nouvelle chansons.

Je n'ai plus qu'à traverser la route pour rejoindre la maison quand une voiture surgit de nulle part. Ses phares m'aveuglent. Je n'ai pas le temps de réagir. Le bruit des pneus crissent sur la route verglassée. Mon corps est projeté de l'autre côté de la route. Mon casque se déconnecte et la musique s'arrête brutalement. Le bruit de la voiture se fait lointain, le conducteur s'est enfui.

La douleur est insupportable. Je suis allongée sur le sol, incapable de bouger, chaque respiration me coûte un effort intense. J'ai juste envie de hurler de douleur mais aucun son ne sort de ma gorge. Un goût métallique emplit ma bouche.

Des voisins accourent, leurs visages flous se penchent sur moi, leurs voix sont des murmures indistincts. Quelqu'un appelle une ambulance. Tout semble se dérouler au ralenti.

La porte de la maison s'ouvre avec fracas je vois  Olivia, suivie de nos parents, ils se précitent dehors. Leurs visages sont marqués par la panique et l'angoisse. Olivia tombe à genoux à côté de moi, ses mains tremblantes se posant doucement sur mon visage.

Olivia : (en pleurs) Ella, tiens bon, s'il te plaît. L'ambulance arrive. Regarde on est tous avec toi.

Ma mère, les yeux baignés de larmes, serre ma main avec désespoir.

Mère : (désespérée) Oh mon bébé, reste avec nous. Ne ferme pas les yeux. S'il te plaît, reste avec nous.

Mon père, essayant de garder son calme mais clairement dévasté, tente de me rassurer.

Père : (d'une voix brisée) Ella, tu es forte. Tu vas t'en sortir. Nous sommes là. Nous t'aimons tellement.

Je veux lors répondre que je les aime tous moi aussi , mais les mots me manquent, je n'arrive plus à respirer. La vie me quitte. L'obscurité m'emporte. Mes yeux se ferment, et la dernière chose que je vois sont le visage de ma famille en pleurs.

Je rends mon dernier soupir entourée par ma famille, sentant leur amour m'envelopper alors que ma conscience s'éteint comme une bougie.