Chapitre 31

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La base militaire de l'armée de terre s'étendait sur des hectares de terrain soigneusement aménagés, entourée de hautes clôtures de sécurité garnies de fil barbelé. À l'entrée principale, deux postes de garde en béton flanquaient le portail métallique imposant, surveillés en permanence par des sentinelles en uniforme, armées et vigilantes. Des caméras de sécurité montaient la garde, scrutant chaque mouvement dans les environs immédiats.

Une fois à l'intérieur, une large allée pavée s'étirait, bordée de rangées d'arbres rigoureusement taillés. De chaque côté de cette allée, des bâtiments rectilignes en briques et en béton, aux toits plats, se dressaient en un alignement parfait. Les structures abritaient des bureaux administratifs, des salles de formation, des dortoirs et des installations médicales. Chacun de ces bâtiments arborait fièrement l'emblème de l'unité, un rappel constant de la mission et des valeurs partagées par tous.

Plus loin, les vastes terrains d'entraînement s'étendaient à perte de vue, avec des parcours d'obstacles complexes, des zones de tir aménagées avec des cibles mobiles et des terrains de manœuvre où des véhicules blindés s'exerçaient à des simulations de combat. Des cris de commandement résonnaient à intervalles réguliers, accompagnés des claquements secs des armes à feu et des rugissements des moteurs de chars.

Des hangars massifs se trouvaient sur la droite, abritant des hélicoptères, des véhicules de transport de troupes et des camions militaires, tous prêts à être déployés en un clin d'œil. Des mécaniciens en combinaison verte s'affairaient autour des machines, leur conférant une attention méticuleuse pour s'assurer qu'aucun détail n'était négligé.

Au centre de la base, une grande place d'armes servait de cœur névralgique. C'est ici que les troupes se rassemblaient pour les cérémonies officielles, les inspections et les discours du commandement. Une imposante statue de bronze d'un soldat en uniforme, fusil en main, dominait la place, symbolisant la bravoure et le sacrifice des militaires.

Les chemins bordés de gravier reliaient chaque secteur, parcourus par des soldats en tenue de camouflage, allant et venant dans une chorégraphie bien réglée. L'odeur de la terre, mêlée à celle de l'huile de machine et de la poudre, flottait dans l'air, créant une ambiance unique de discipline et de préparation constante.

Parmi cette effervescence, Drake traversait les champs d'entraînement avec une sérénité calme, habitué à cette ambiance martiale. Sa démarche était sûre, ses yeux balayant l'environnement avec une familiarité professionnelle. À ses côtés, Angelo avançait en silence, nettement moins à l'aise. Ses yeux passaient sans cesse d'un soldat à l'autre, sa méfiance visible dans son regard vigilant.

Angelo était en alerte, chaque bruit soudain le faisant sursauter intérieurement, bien qu'il s'efforçât de masquer son inconfort. Il dévisageait les passants d'un air soupçonneux, ses muscles tendus comme s'il s'attendait à une attaque imminente. Drake, percevant l'anxiété de son compagnon, posa une main rassurante sur son épaule.

Drake- Ne t'inquiète pas mon fils, tu es ici en sécurité et tu verras que mes anciens collègues sont très gentils, ils te feront aucun mal tu peux me croire, tu as fait le plus dur jusqu'ici, continue à appliquer les conseils du docteur Joyce et tout ira bien. Murmura t il avec un sourire encourageant.

Malgré les paroles apaisantes de Drake, Angelo ne pouvait se détendre complètement, conscient de chaque regard et mouvement autour de lui. La discipline stricte, l'arsenal impressionnant, et la constante préparation au combat créaient une atmosphère à la fois protectrice et oppressante, rappelant à Angelo qu'il était désormais dans un monde où la vigilance était synonyme de survie.

Drake poussa la lourde porte en métal du bâtiment de pause, un sourire nostalgique se dessinant sur ses lèvres. La pièce était éclairée par des néons blancs, diffusant une lumière froide sur les tables en bois massif et les chaises disposées çà et là. Des posters de propagande militaire et des photos de troupes en action tapissaient les murs, témoignant des nombreuses campagnes auxquelles les soldats avaient participé. Un vieux jukebox émettait une mélodie douce en fond, mêlée aux éclats de rires et aux conversations animées des militaires en pause.

Le Combat de l'ÂmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant