Chapitre 35

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Une fois que la voiture fut prête et équipée, Kiara monta sur le siège passager avec une tablette affichant une carte tandis que Drake démarra le moteur et partit en trombe vers leur destination. Pendant le trajet, Kiara paraissait sereine, mais Drake savait qu'elle combattait un flux meurtrier intérieur. Il déposa sa main sur la sienne puis la serra fort. Ce geste permit à Kiara de se calmer davantage et d'avoir une vision moins brouillée par la vengeance.

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Du côté d'Angelo, ce dernier se trouvait calmement assis au centre de la banquette arrière d'un van noir, les mains liées et le visage dissimulé par une cagoule sans trou. Ses ravisseurs s'attendaient à être face à un enfant traumatisé et agité, mais ils étaient choqués de voir Angelo aussi calme et coopératif. Il ne s'était pas débattu pour être attaché ou monter dans le van, et cela déstabilisait ses ravisseurs.

Ils échangèrent des regards méfiants, se demandant pourquoi cet enfant, supposé être vulnérable, semblait si maîtrisé. L'un des ravisseurs, un homme trapu avec une cicatrice sur la joue, murmura à son complice qu'il devait rester vigilant. Ils ne savaient pas que l'entraînement rigoureux d'Angelo avec sa mère l'avait préparé à des situations de ce genre. Il écoutait attentivement, mémorisant chaque son et chaque mouvement, prêt à agir si une opportunité se présentait.

...- Mon petit Angelo, te souviens tu de moi ?

Angelo- Oui t'es le connard de procureur qui arrête pas de coller le cul de ma mère alors qu'elle en a rien à foutre de toi, tu sais il faut arrêté de forcer comme ça, quand une femme te dit non, c'est non Répondit il avec un calme olympien.

Pris par une violente colère, le procureur général asséna un coup de crosse au visage du jeune garçon. Angelo gémit de douleur puis pesta intérieurement en sentant son sang couler de sa bouche. Le procureur se tenait assit devant lui, le regard dur et impitoyable. Angelo, malgré la douleur, serra les dents et garda son calme, ses pensées tournées vers ses parents et la certitude qu'ils viendraient le chercher.

Steeven- Écoute morveux, tu vas répondre à mes questions et chaque fois que je juge que la réponse ne me plait pas je te pète la gueule compris ?

Angelo- Et ça travaille pour la justice ?

Steven lui remit à nouveau un coup de poing, mais cette fois, ses acolytes intervinrent pour l'empêcher de continuer. Refusant de tuer un enfant, ils tirèrent Steven en arrière, lui criant de se calmer.

...- Ce n'est pas ce qui est convenu patron ! Vous devriez vous calmer ! Réagit l'un.

...- Il n'aurait plus aucune valeur si vous voudriez atteindre votre objectif ! Enchaîna l'autre.

Angelo, son visage ensanglanté et tuméfié, fixa Steven avec un mélange de défi et de résignation. Il savait que chaque minute qui passait rapprochait ses parents de lui. Ses pensées étaient concentrées sur ce qu'il avait appris, sur comment utiliser chaque instant pour évaluer la situation. L'agent de la justice sortit sèchement de l'emprise de ses complices, rassemblant toute son énergie pour retrouver son calme.

Steeven- Je vois que ta mère ne t'as pas bien si éduqué que ça mais ne t'inquiète pas, dès que je me marie avec elle, crois moi que je vais te dresser comme un chien docile mon garçon Siffla t il en croisant les bras. Répond à mes questions : pourquoi es tu aussi calme et coopératif ?

Angelo- J'ai toujours été curieux de te rencontrer en personne Sourit il avec arrogance avant d'afficher un air assassin. Pour ensuite avoir l'opportunité de te tuer.

Steven recula sa tête en riant à gorge déployée. Un rire qu'Angelo comptait bien faire taire à jamais. Le procureur s'arrêta net de rire, affichant un regard empli de haine et de colère. Il s'approcha d'Angelo, son visage se contorsionnant de rage, les veines de son cou battant furieusement. Angelo resta immobile, ses yeux fixés sur ceux de Steven à travers la cagoule, défiant, attendant le bon moment. Le procureur leva la main, prêt à frapper à nouveau, mais il s'arrêta, ses doigts tremblant de frustration. Il chercha à voir une quelconque trace de peur dans les yeux d'Angelo, mais ne trouva que du calme et de la détermination. Cette attitude impassible ne fit qu'attiser davantage la colère du procureur, qui serra les dents et se détourna brusquement, respirant lourdement pour tenter de contenir sa rage.

Le Combat de l'ÂmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant