Je marchais dans les rues de Tokyo qui me paraissaient maintenant si froides. Celles, dans lesquelles j'avais passé autant de bons moments que de mauvais. Ses rues dans lesquelles j'avais vu naitre et grandir mon gang. Mais maintenant j'étais là, seule, dans la nuit brumeuse. Là, regardant les étoiles briller d'une intensité fabuleuse, comme dansantes autour de la lune, scintillantes dans l'obscurité. Nostalgique, j'avançais pensant malgré moi à mon frère. Une douloureuse mélancolie m'envahissait tant je repensais à son départ. Oui, je devais me rendre à l'évidence. Sanzu avait rejoint le Kanto Manjikai sans que rien n'y personne ne puisse l'en empêcher.Sanzu...j'avais encore l'impression que ce nom sonnait faux...et pourtant c'était celui qu'il avait choisi...celui de la trahison...
Mon frère nous avait renié, il avait été Haruchiyo Akashi et était devenu Sanzu Haruchiyo...Si seulement ce jour-là je n'avais pas cassé l'avion en plastique de Mikey...on n'en serait sans doute jamais arrivé là...
Les vibrations de mon téléphone dans ma poche me sortir de mes pensées. Je décrochai, c'était mon frère Takéomi :
–Allo ? Qu'est-ce qu'il y a ?
–C'est à propos du gang. Répondit-il.
–Je t'écoute.
–Une rumeur circule, le Kanto Manjikai va affronter le Rokuhara Tandai.
–Je vois, une occasion en or de se débarrasser de l'un de nos ennemis sans avoir a bougé le petit doigt.
–T'as tout compris ! S'exclamât-il.
J'ai réussi à obtenir une liste des membres des gangs. Rentre vite pour y jeter un œil !Voilà, ma soirée de liberté était réduite à néant. Je laissais s'échapper un interminable soupire avant de raccrocher. Moi qui voulais savourer le calme de cette nuit ; mes responsabilités m'avaient rattrapées. Trainant des pieds, je rentrais chez moi. Puis enfin, les escaliers, le couloir, j'essayais tant bien que mal de me motiver et de ne pas faire demi-tour. Me retrouvant devant la chambre de Sanzu, je m'arrêtai. Je ne pus me retenir de pousser la poignée de la porte et de rentrer. Dans les ténèbres de sa chambre où nous avions tant ri et pleuré, je distinguais à peine ses affaires entassées. Pourtant, tout était là. Ses vêtements toujours posés un peu partout comme abandonnés, ses quelques livres trainant sur le sol, le masque que Muto lui avait donné rangé sur son bureau, quelques photos éparpillées sur son tapis et ses innombrables shampoings et démêlants alignés sur son étagère. Malgré l'odeur de poussière qui s'était installée, la sienne était encore présente. Elle me pétrifia, j'étais meurtri par son absence depuis qu'il avait rejoint le Kanto Manjikai. Pas un jour était passé sans que je ne pense à lui.
Comment allait-il ? Que faisait-il maintenant ?
Je ne pouvais même pas le lui demander, me rassurer et oublier mes angoisses. Il nous avait bloqué sur son téléphone et avait disparu de la région. Mon gang et moi laissions, désormais, mon frère indifférent. Malheureusement, ne plus avoir de signe de vie da sa part m'attristait bien plus que je ne le laissais paraître. Dans l'idée de me changer les idées, je partis dans ma chambre, lançai ma playlist dans mon casque, pris les papiers que mon frère Takéomi m'avait laissé et les examina. Tour à Tour, je regardais les membres des deux gangs ennemis cherchant les individus les plus redoutables ; ceux qu'on ne devait surtout pas sous-estimer. C'est alors que deux noms attirèrent mon attention.
–Ran Haitani et Rindou Haitani... murmurais- je pour moi-même.
Mais oui ! C'était ça ! Je me souviens, plus jeune, Sanzu m'avait raconté avoir rencontré deux garçons intéressants. Par la suite, il allait les voir couramment sans que jamais je ne les rencontre. C'était les seuls véritables amis qu'il avait eu car avec les membres du Tokyo Manjikai et maintenant du Kanto Manjikai, l'amitié a toujours été particulier à mon goût... Baji était mort..Mikey avait basculé...
–Mais...
Je relus pour en être sûr.
–Ils font partie du Rokuhara Tandai ! M'écriais-je.
Parfois la vie est cruelle, elle peut séparer un frère et une sœur ou forcer des amis à s'affronter.
Mais est-ce vraiment la vie qui est cruelle, est-ce elle la responsable ?
Ou est-ce juste dans la nature de l'humains de faire des choix regrettables ?
Parfois dans la vie, il faut savoir choisir un camp. Moi je l'avais fait.Ce soir-là, dans la boite aux lettres des Haitani se retrouva un papier vulgairement plier en deux sur lequel était imprimé tous les noms des membres du Tokyo Manjikai. On pouvait y voir un nom entouré, celui de Sanzu Hurachiyo en face duquel était écrit au stylo rose pailleté :
Sanzu Hurachiyo = Haruchiyo Akashi.A SUIVRE...
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De la poussière dans le ciel
FanfictionParfois la vie est cruelle comme quand elle sépare un frère ou une sœur ou force des amis a s'affronter. Mais est-ce vraiment la vie qui est cruelle ? Est-ce vraiment de sa faute ? Ou juste dans la nature des humains de faire des choix regrettables...