Un royaume d'églantine et de phénix.

CHAPITRE DIX-SEPT

Luciana

Je franchis alors le seuil de mes appartements, le cœur battant à tout rompre après le moment passé au bal avec Neremyn. Les lumières des chandelles projettent des ombres sur les murs en pierre, créant une ambiance intime et chargée de promesses amoureuses. Les souvenirs de nos regards échangés et des baisers volés réchauffent mon esprit, emplissant chaque recoin de mon être d'une douce chaleur. Je me sens à la fois fébrile et exaltée, mes pensées orbitant autour d'un trac et d'une anticipation.

Je me mets à faire les cent pas, mes mains jouant nerveusement avec le tissu de ma robe. Chaque pas est une mélodie de désir et d'angoisse. Je me demande comment Neremyn me verrait ce soir, si ses sentiments seraient aussi intenses que les miens. J'imagine nos corps se rapprocher, nos lèvres s'unissant dans un baiser ardent, nos âmes s'entremêlant dans une étreinte passionnée. L'idée de ce moment intime, empli d'un amour véritable, me fait frissonner.

Mon esprit vagabonde vers Neremyn, à la courbe de ses lèvres, à la douceur de ses mains. Je me rappelle la sensation de ses baisers, ces instants volés qui laissent une empreinte sur mon cœur. Le désir que je ressens pour lui se mêle à une tendresse profonde, à un amour naissant que je n'ai jamais connu auparavant. J'espère que ce soir serait le commencement d'une passion partagée, d'un amour qui transcenderait les mots.

Je continue de tourner en rond, chaque geste trahissant mon impatience ainsi que mon désir ardent. Je veux que ce moment soit parfait, que chaque instant passé avec Neremyn soit gravé à jamais dans nos mémoires. Alors que j'attends, mes pensées s'envolent vers des rêves de peau contre peau, des serments échangés dans l'intimité de l'obscurité. Le moindre bruit me fait sursauter, mon palpitant prêt à exploser à l'idée que Neremyn puisse arriver d'une seconde à l'autre. Car ce soir, elle sait que leur amour prendra son véritable envol, dans une explosion de tendresse infinie.

Soudain, la porte s'ouvre, brisant le silence de la chambre. Je me fige sur place, mon cœur manquant un battement alors que la silhouette familière de Neremyn se dessine dans l'embrasure. Son arrivée, à la fois attendue et imprévue, me laisse sans voix. Nos regards se croisent, et pendant un instant, le temps semble s'arrêter.

— Neremyn... murmuré-je, ma voix à peine audible, mais chargée de toute l'affection que je ressens pour lui.

— Luciana... me lance-t-il en murmurant lui aussi, s'avançant lentement. Tu es encore plus belle que lorsque tu m'as laissé au bal...

Je rougis profondément à l'entente des mots de Neremyn, mes joues prenant une nuance rosée qui trahit mes émotions. Nos regards se croisent et je peux voir la sincérité dans ses prunelles, ce qui fait battre mon cœur plus fort. Je me rapproche donc de lui, réduisant l'espace entre nos corps et pose délicatement mes mains sur son torse. La chaleur de sa peau à travers le tissu de son vêtement me fait frémir, renforçant notre lien.

Je lève les yeux, plongeant mon regard dans celui de Neremyn avec une tendresse infinie. Je peux lire dans ses iris la même fusion d'amour et de désir qui brûle en moi. Je me hisse sur la pointe des pieds, mes mains se resserrant sur son torse finement musclé, et dépose un baiser léger sur ses lèvres. Ce baiser, bien que bref, est chargé de passion retenue.

La lune, haute dans le ciel nocturne, filtre à travers les rideaux, projetant une lueur argentée qui nous enveloppe. L'astre de la nuit est le seul témoin de ce moment intime, son éclat créant une ambiance presque irréelle et magique. Comme si même la nuitée bénissait notre union naissante.

Je souris amoureusement, un sourire plein de douceur et de promesses silencieuses, mes doigts traçant des cercles sur son torse.

— Neremyn, dis-je à nouveau, ma voix emplie d'un amour pur.