14. Bas-fonds

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Era
Ville souterraine, 08h11

Les escaliers, j'étais devant les escaliers qui menaient aux bas-fonds, ceux que j'avais monté une seule et unique fois et n'avais jamais descendu.

Ma main serrait celle de Livaï, oui cette fois-ci nous ne nous cachions pas, même si tous étaient au courant de notre relation son statut l'obligeait à ne pas être trop affectif, cela pourrait vraiment lui nuire donc je ne m'en préoccupais pas.

Mais ici nous ne nous étions jamais cachés, nous n'en avions pas besoin, dans tous les cas nous étions littéralement toujours ensemble, évidemment pour des raisons sentimentales mais aussi par sécurité, les bas-fonds étaient déjà dangereux en général mais avec la réputation que nous avions cela n'aidait pas.

Je fus la première à poser mon pied sur la marche, toute l'équipe me suivait, j'entendis Jean souffrir de nausées, il avait essayé de le cacher mais cela s'était entendu, il est vrai cet endroit sentait le renfermé mais surtout la pourriture.

Entre les déchets et les cadavres cela n'aidait pas.

Plus nous descendions les marches plus elles devenaient fragiles et quelques minutes plus tard je posais un pied dans les bas-fonds, je retrouvais le sol dégueulasse et oui cela pouvait paraître étrange mais un sourire béat avait étiré mes lèvres.

Ça avait été l'enfer ici.
Mais c'était là que j'étais née et j'en étais fière.

-Ne m'appelez pas caporal ici, indiqua Livaï à l'attention de ses subordonnés.

Tous hochaient la tête, regardant autour d'eux. Nous entendions déjà les pleurs, les cris, les insultes, ouais c'était ça les bas-fonds c'était pas beau à voir.

-Vous comprenez maintenant pourquoi en expédition je vous ai dit d'apprécier le paysage.

L'escouade n'osait pas parler, même Hanji ne le faisait pas, nous nous mettions à marcher à travers la foule, tous nos amis avaient leurs mains dans leurs poches pour protéger leurs biens, ayant peur de se faire voler.

Ils faisaient bien.

Eux passaient largement inaperçue grâce aux vêtements mais moi et surtout Livaï lorsqu'on nous fixait trop longtemps on nous reconnaissait, Livaï était le soldat le plus fort de l'humanité donc évidemment on le reconnaissait partout mais ici c'était pour d'autres raisons.

Par miracle nos vêtements nous permettaient d'éviter d'attirer l'attention de tous, instinctivement Livaï lâcha ma main et enroula son bras autour de ma taille pour me coller contre lui, comme il l'avait toujours fait ici.

La plupart des femmes étaient contraintes de se prostituer, la plupart d'entres elles mouraient d'infections sexuellement transmissibles tout comme la mère de Livaï, les hommes donc prenaient bien trop leurs aises envers les femmes pensant que c'était des prostituées.

Nous arrivâmes rapidement sur la place du marché, nos regards furent immédiatement attirés par un vendeur hurlant en frappant du pied contre le sol et je ne pu m'empêcher de rire ce qui attira son attention.

-Qu'est-ce que tu as petite- Mon Dieu mais ça serait pas les deux merdeux qui me doivent une vie de salaire ? Dit le vieil homme que je connaissais très bien.

Nous nous en approchions, il nous regardait avec un léger sourire aux lèvres, je ne pouvais même pas compter toutes les fois où nous l'avions volé mais cet homme n'avait jamais crié au voleur, il voyait nos joues creusées de gamins et cela lui faisait mal au cœur.

-Vous êtes revenus payer vos dettes ? Vous devriez vous barrer maintenant parce que vous n'arriverez jamais à les rembourser.

De ma poche je saisi quelques pièces et les lui tendais, il leva les yeux au ciel et repoussa ma main.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 09 ⏰

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Le seul en danger [FF SNK LivaïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant