8. Plan

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Era
Chambre, 06h01

La nuit avait été difficile, pas un mot n'était sortie de notre bouche depuis notre altercation. J'avais eu d'autant plus mal au cœur lorsque nous nous étions couchés et que Livaï m'avait entouré de ses bras.

-Je suis désolé Era. Soufflait-il dans mon cou.

Je ne répondais pas, il n'avait pas besoin de s'excuser parce que dans tous les cas demain j'irai en expédition.

-Je t'aime.

-Je t'aime aussi. Répondais-je en sentant ma gorge se serrer.

Livaï était assis sur le lit tandis que je sortais de l'armoire mon uniforme, je sentais que son regard était interrogateur. Nous partions dans deux heures mais j'avais pris la décision de lui faire comprendre que je ne quittais pas l'armée lorsque nous étions seuls.

Jamais je ne ferai en sorte qu'on se dispute devant les autres, notre histoire était la nôtre.

Je retirais le t-shirt qui m'avait servi pour la nuit et enfilais un soutien gorge, je saisi ma chemise et la mit. Je commençais à la boutonner mais me fis interrompre comme je m'en doutais.

-Qu'est-ce que tu fais ?

-Je pars en expédition.

-Tu ne peux pas partir alors que tu as-

Je me tournais vers lui et plantais mon regard dans le sien, lorsqu'il vit la lueur dans mes yeux il comprit que je l'avais royalement berné.

-Era on s'était mis d'accord.

-Tu t'es mis d'accord tout seul, je n'ai jamais dit que je t'écouterai.

Il se leva et tenta de me retirer ma chemise, comme si un vêtement allait changer le cours des choses. Je m'éloignais de lui mais il fit quelques pas en avant, me coinçant contre le mur.

Il n'était pas violent, il ne l'avait jamais été avec moi. Il était simplement désespéré, il voulait que je vive à tout prix.

-Je sais que je ne peux pas te forcer, mais s'il te plaît Era ne reste pas.

Lorsqu'on disait que la nuit portait conseil c'était véridique, il s'était rendu compte que non il ne pouvait pas m'obliger à quitter le bataillon d'exploration.

-Non Livaï. Soufflais-je.

Son avant bras se posa à côté de ma tête, son visage s'approcha du mien jusqu'à ce que nos fronts soient collés.

Il comprit qu'il ne me ferait jamais changer d'avis sur ce point, je comptais rester qu'il le veuille ou non.

-Juste l'expédition, laisse toi du temps pour t'en remettre.

Je secouais la tête à la négative, ses doigts passèrent lentement sur ma joue créant des frissons derrière eux.

-Je déteste te voir blessée.

-Pourquoi je ne t'attire plus comme ça ?

L'un de ses sourcils se levait, un rictus vint naître sur ses lèvres au même moment comme si j'avais sorti la chose la plus stupide jamais dite.

-Même lorsque je serai mort tu m'attireras toujours.

Ma boucle frôla la sienne tandis que ma main se posa sur ses abdominaux, il s'humidifia les lèvres avant de les plaquer sur les miennes. Je laissais échapper un soupir de satisfaction.

Il prit ma chemise et cette fois-ci je ne l'empêchais pas de me la retirer, la chaleur augmenta immédiatement. D'un geste il dégrafa mon soutien gorge, je me retrouvais au même niveau que lui, je ne portais qu'une culotte et lui un boxer.

Le seul en danger [FF SNK LivaïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant