2h30

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Genre: Policier,  thriller, avec des éléments de mystère et d'enquête.


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2h30

J'attendis mon café noir, à cette heure-ci l'endroit était paumé. Quand j'eus mon dû, j'embarquai dans mon véhicule de travail. Les mains sur le volant, je me rendis à l'adresse citée plus-tôt par l'agence. C'était un quartier bancal qui passait inaperçu par son calme. Cela devait être un jeune adolescent la recherche de frisson,

L'inspectrice Legris était possédée par la caféine de son café glacé matinale. Elle débitait tout ce qu'elle pensait en passant par son chien jusqu'au vol commis.Je me fis rage pour ne pas paraître désagréable. Mais, je me perdis dans son commérage jusqu'à temps de remarquer une tâche brunâtre sur le parquet. Au-dessus, il y avait un trou formé par un point. Le sang avait dégouliné du mur et commencé à sécher. Son odeur se dispersait dans la maison. Sauf que le parfum de la vieille dame occupante de cette demeure le couvrait assez bien. Je lui demandai de m'excuser et je partis voir le liquide. Il y avait eu une bagarre, ou du moins, ce qu'on nous faisait croire.

Je m'étendis de fatigue contre mon bureau. La nuit avait été longue; j'étais aller voir le voisinage. J'en avais récolté deux témoignages. L'une m'avait assuré qu'elle ne voulait pas appeler la police au cas où ça ne serait qu'une blague. Le cambrioleur avait l'apparence d'un jeune garçon. Le vieillard d'à côté, lui, en avait conclu à une fête, à cause du vacarme. Or, madame Eléonore Dicher était en séjour en Floride. Comme étant de bonne voisine de commérage, la dame d'en avant, Huguette, appelait son amie. Puis, elle appela la police, car personne ne répondit à l'intérieur. Il n'y avait personne à l'intérieur? Alors, à qui appartenait le sang? Comment, le voleur, et pourquoi s'était-il blessé? À moins qu'il n'était pas seul qu'il y avait quelqu'un qui jouait dans l'ombre du tableau depuis le début.

Le lendemain matin, j'étais amèrement à vif de conclure, alors je retournai au bungalow. Je tournai autour de celui-ci, inspectant les serrures, le jardin, les fenêtres et la pelouse. Je remarquai pendant un instant une clé, tombée à la hâte à côté d'un rocher. Dans mes poches se trouvaient des gants que je mis. Je la pris, puis m'approchai de la véranda pour insérer la clé. Or, elle résista, je soufflai, déçu, puis je descendis pour aller voir le cabanon; la clé ne rentra pas. Je pris un sachet à conviction dans mon manteau et l'y plaça. Je ne savais pas pourquoi, mais je la gardai. Je n'étais plus sûr de mon hypothèse. La porte n'avait pas été forcée et il n'y avait rien de suspect à l'arrière de la maison. Mes collègues avaient fait le tour de la demeure et rien de suspect n'avait été trouvé. Le sang retrouvé sur le mur appartenait à Madame Dicher. Cependant, elle était partie il y a trois jours. L'inspectrice Legris l'ayant contacté, elle sut ce qu'il était arrivé. La personne âgée confirma n'avoir dit à personne, sauf sa famille et ses amies. Je ne comprenais pas pourquoi il y avait quelque chose qui ne marchait pas. Un crime n'était jamais parfait.

L'avant-midi ayant passé rapidement, je me mis à aller voir le voisinage pour faire une recherche d'adolescent suspect. Alors que je passais devant la maison de Huguette, une pulsion irrationnelle me prit de court. Je me dirigeai pour aller cogner contre sa porte. Mais alors que j'avais le point en l'air, je le descendis. Mon esprit m'ordonnait de mettre le bout de métal taillé dans la serrure. Avec soins, je mis mon gant et pris la preuve. L'insérant dans le mécanisme, un petit bruit se fit entendre; le verrou n'était plus verrouillé.


Traversées Éphémères, receuil d'histoires (À la recherche d'auteurs)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant