La Tempête Intérieure

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~Tout est Pardonnable, Excepté Le Mensonge, L'infidélité Et La Trahison.~
CHRISTINE DE SUÈDE

Il crie de douleur, son hurlement résonne dans la pièce sombre et humide, un écho sinistre qui se perd dans les murs de pierre. Ses poignets sont lacérés par les cordes qui les maintiennent suspendus au plafond, ses mains devenant bleues par manque de circulation. Il est à moitié nu, exposant son corps maculé de sueur, de sang et de contusions.

Émir, mon bras droit, affiche un sourire cruel en tenant la lame chauffée à blanc. La lumière des flammes dans le brasier éclaire son visage, rendant son expression encore plus démoniaque. Il approche la lame lentement, savoureusement, laissant la chaleur irradier avant même que le métal ne touche la peau. Lorsqu'il applique enfin la lame sur la poitrine du prisonnier, un grésillement sinistre retentit, la chair brûlée se recroquevillant et fumant.

Les cris du prisonnier sont inhumains, déchirants, transformant la pièce en une scène de cauchemar. Le son est une mélodie macabre pour moi, chaque hurlement apaisant un peu plus la rage qui gronde en moi. Je hais qu'on me trahisse, et cet imbécile a laissé Interpol s'emparer de mes œuvres précieuses. Des œuvres qui auraient dû me rapporter une fortune. Et lui, pensant pouvoir fuir après ce désastre...

Émir replonge la lame dans le brasier, le métal rougeoyant une fois de plus. Le prisonnier, déjà à bout de forces, se convulse sous la douleur, ses muscles se crispant de manière incontrôlée. Ses yeux révulsés cherchent une échappatoire, mais il n'y a nulle part où aller. Chaque brûlure est une nouvelle vague de douleur insupportable, un rappel de sa trahison.

La pièce entière est imprégnée de l'odeur âcre de la chair brûlée, une odeur métallique qui se mêle à la puanteur du sang et de la sueur. L'humidité rend l'air lourd, chaque respiration est un effort. Les murs sont tachés de moisissure et de sang séché, témoignant des innombrables tortures endurées ici.

Je me tiens debout, à côté du traître, observant Émir d'un œil satisfait. Il enfonce la lame une nouvelle fois, cette fois-ci sur le ventre de l'homme, traçant des lignes de feu sur sa peau. Le prisonnier se tord de douleur, ses cris se transformant en gémissements brisés. Les larmes coulent librement sur son visage, se mêlant à la sueur et au sang.

— Tu vois, dis-je calmement, on ne me trahit pas. Chaque brûlure, chaque cicatrice sur ton corps est un témoignage de ma puissance, de ma cruauté. C'est le prix de la trahison.

Émir, toujours implacable, laisse la lame chauffée marquer le visage du traître, une cicatrice qui le défigurera à jamais s'il survit. Le prisonnier, désormais méconnaissable, n'a plus la force de crier, seulement de gémir faiblement. Ses yeux, pleins de terreur, cherchent les miens.

Je me penche vers lui, murmurant à son oreille :

— Souviens-toi de cette douleur, de cette torture. Chaque moment de ta vie désormais sera une agonie, un rappel de ce que signifie me trahir.

Je me redresse, prêt à quitter la pièce. Émir continue son œuvre, son visage impassible. Le prisonnier sait qu'il ne survivra pas à cette nuit, chaque instant est une agonie sans fin, une punition impitoyable pour avoir osé me défier.

J'arrive dans mon bureau et m'assois, me sers un verre et commence à réfléchir à comment récupérer les fonds perdus. Heureusement que je n'ai pas que Berlin comme lieu où sont exposées mes œuvres. La frustration monte en moi, et dans un accès de colère, je brise mon verre. Les éclats de cristal tombent sur le sol, scintillant dans la lumière tamisée.

C'est à ce moment que la porte s'ouvre brusquement et mon meilleur ami, Fabio, entre en souriant. Il prend une seconde pour observer la scène et, voyant mon état, il ne peut s'empêcher de lancer une pique.

Le masque du démon : une justicière briséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant