La Nuit de l'Interception

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~Seul celui qui Connaît la douleur fait attention aux cœurs des autres~
~Street Punchline~

Mon téléphone vibre dans ma poche, brisant le silence de la nuit. Je sors l'appareil et vois le nom de Thomas s'afficher. Je décroche immédiatement, sentant que quelque chose de sérieux se profile.

"Thomas," dis-je, ma voix calme mais ferme. "Qu'est-ce qui se passe ?"

"Elena, nous avons une urgence," répond-il, la voix tendue. "On a intercepté une conversation entre une des plus grandes mafias italiennes et un cartel mexicain. Ils prévoient un transport massif de drogue, et nous devons les intercepter."

Je me redresse, mon esprit passant rapidement en mode professionnel. "Des détails ? Quand et où ça doit se passer ?"

"Le transfert est prévu pour demain soir à Naples. Ils utilisent un bateau de pêche comme couverture, et la marchandise sera acheminée jusqu'à la côte mexicaine. On a besoin de toi pour coordonner l'opération."

Je respire profondément, mon esprit déjà en train de planifier. "Quel est notre plan jusqu'à présent ?"

"On a une équipe sur place qui surveille les mouvements, mais on a besoin de vos ordres pour monter une opération sans faille. On doit agir vite et sans laisser de traces."

"Très bien, je serai au bureau dans une heure. Assure-toi que toutes les informations soient prêtes à mon arrivée."

"Merci, Elena. On compte sur vous . Fais attention en venant."

"Ne t'inquiète pas, Thomas. J'arrive."

Je raccroche et regarde autour de moi, le pont et la Seine me rappelant l'instant de calme que je m'accordais. Je retourne rapidement à l'appartement, les pensées déjà focalisées sur la mission à venir. Zoe est toujours dans sa chambre, et je réalise que notre conversation devra attendre.

Je prépare mes affaires, enfile une veste plus pratique, et sors de nouveau, déterminée. L'urgence de la situation a chassé la fatigue et la colère, laissant place à une concentration froide et calculée. Il est temps de reprendre le combat.

Je pousse doucement la porte de la chambre de Zoe. Elle dort paisiblement, ignorante des tempêtes qui agitent mes pensées. Me penchant doucement, je dépose une bise légère sur sa joue. Un sourire fugace illumine mon visage malgré la gravité de la situation.

Je referme la porte sans bruit et me dirige vers l'entrée, le cœur lourd mais résolu. Quelques minutes plus tard, le vent nocturne de Paris me fouette le visage alors que je démarre la voiture. Mon esprit, déjà focalisé sur la mission, balaie toute autre distraction.

En arrivant au bureau, l'atmosphère est chargée d'électricité. Les écrans de contrôle illuminent la pièce, affichant des cartes détaillées, des flux de données cryptées, et les visages des membres notoires de la mafia italienne et du cartel mexicain. Thomas m'accueille avec un signe de tête, ses traits tirés par la tension.

"Elena, voici les derniers rapports," dit-il en me tendant une tablette, sa voix empreinte d'urgence.

Je parcours rapidement les informations, absorbant chaque détail. "Parfait. Quelle est notre couverture maritime ?"

"Nous avons deux patrouilleurs de la marine italienne prêts à intervenir, ainsi qu'une équipe de plongeurs pour s'assurer qu'ils ne tentent pas de se débarrasser de la marchandise sous l'eau," répond Thomas, sa voix trahissant une pointe de stress maîtrisé.

"Et sur terre ?"

"Des unités d'intervention rapide sont positionnées aux points d'entrée et de sortie du port. Nous avons aussi des informateurs parmi les dockers."

Le masque du démon : une justicière briséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant