Je suis Albinos, Mon Père Me Hait

NAISSANCE SOUS UNE OMBRE

Malick, assis seul dans sa chambre, commence à écrire dans son journal. La pièce est plongée dans une lumière tamisée, créant une atmosphère introspective. Il prend une profonde inspiration avant de commencer à raconter son histoire.

Je m'appelle Malick, je suis albinos, et je suis né sous une ombre. L'ombre de la haine de mon père, une haine que je n'ai jamais comprise, mais qui a toujours été là, dès mes premiers instants de vie.

Vous êtes surpris d'apprendre que je suis né dans l'ombre ? Vous vous demandez pourquoi je vous dis que j'ai grandi sous l'ombre de la haine de mon père ? Je vous invite à découvrir mon histoire.

Ma mère s'appelle Isabelle, mon père Nicolas, et mon petit frère se nomme Béni. Malick est le nom que ma mère m'a donné, un nom arabe qui signifie "Roi". Mon père, en désaccord avec ma mère, voulait m'appeler Nabal, ce qui signifie "Insensé" ou "Stupide", à cause de mon albinisme.

Dans cette histoire, vous découvrirez tout de moi...

     "Le jour de naissance de Malick"

Ce jour-là, le monde semblait se diviser en deux pour moi : la lumière douce de ma mère, et l'ombre pesante de mon père. Je me souviens encore de chaque détail comme si c'était hier. La façon dont ma mère m'a tenu dans ses bras avec tendresse, ses yeux brillants de bonheur. Et puis il y avait mon père, silencieux et distant, incapable de cacher sa déception.

Une chambre d'hôpital calme. Isabelle tient Malick dans ses bras, souriante et émue. Nicolas se tient à côté, l'air préoccupé et distant.

Isabelle *caressant doucement le visage de Malick* : Regarde-le, Nicolas. Il est si beau.

Nicolas *d'une voix froide*  :  Pourquoi lui, Isabelle ? Pourquoi notre fils doit-il être ainsi ?

Isabelle *tristement* : Mais bon sang, Il est notre fils, Nicolas. Il est parfait à sa manière.

Nicolas *regardant fixement Malick* : Il ne devait pas être comme ça. Tu le sais.

Isabelle *serrant Malick plus fort* : C'est notre petit miracle. Nous l'aimerons, peu importe quoi.

Nicolas *soupirant* : Je ne sais pas si je peux...

Isabelle *les larmes aux yeux* : Nicolas, s'il te plaît. Il a besoin de nous, de toi.

Nicolas reste silencieux, fixant Malick avec une expression indéchiffrable.

Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous parle de ce jour si particulier. C'est parce que depuis ma naissance, ma vie a été façonnée par cette dualité. Un monde où chaque regard, chaque mot de mon père, était une affirmation silencieuse de ce que je n'étais pas censé être.

Je vais vous raconter comment cette journée a marqué le début d'une lutte pour l'acceptation, une lutte que j'ai menée depuis ma plus tendre enfance.

     "Quelques jours après la naissance de Malick"

Malick pleure fort dans son berceau. Nicolas est dans la chambre, agacé par le bruit.

Nicolas *à voix haute, irrité* : Isabelle, viens le prendre. Il ne fait que pleurer.

Isabelle *entrant dans la chambre* : Pourquoi ne l'as-tu pas encore pris dans tes bras, Nicolas ? Il a besoin de sentir ton amour.

Nicolas *fronçant les sourcils* : Parce que j'ai peur, Isabelle.

Isabelle *surprise* : Peur ? Mais de quoi as-tu peur ?

Nicolas *amèrement* : J'ai peur de lui, Isabelle. Je ne voulais pas un enfant comme ça. Je le hais.

Isabelle *choquée et blessée* : Pourquoi as-tu choisi le nom "Nabal" pour lui ?