LA NAISSANCE DE BÉNI

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Béni est né un matin, dans une chambre emplie de lumière et de douceur. Sa venue au monde était attendue avec impatience par mes parents, Isabelle et Nicolas. Contrairement à ma naissance, qui avait été enveloppée de tensions et de rejets, celle de Béni était synonyme de joie et de soulagement pour ma mère.

À un an seulement, j'étais encore un bébé explorant le monde avec curiosité et innocence. Béni représentait pour moi un petit frère, une nouvelle lumière dans notre famille. Sa présence apportait de la chaleur et de l'espoir là où j'avais souvent ressenti le froid et le rejet.

Pendant les premiers mois de sa vie, Béni était entouré d'amour et de tendresse. Ma mère prenait soin de lui avec une dévotion infinie, contrastant avec les difficultés qu'elle avait rencontrées lors de mon propre début de vie. Mon père, bien que toujours en proie à ses propres démons intérieurs, montrait un intérêt plus marqué pour Béni, ce qui contrastait fortement avec son attitude envers moi.

Mais malgré cette nouvelle lueur d'espoir, une ombre planait toujours sur notre famille. Les paroles blessantes de mon père résonnaient encore dans mes pensées, me rappelant que mon existence était vue comme une aberration par celui qui aurait dû être mon protecteur.

À travers les yeux de Béni, je découvrais un monde où l'amour ne connaissait pas de limites, où chaque sourire innocent était un baume apaisant sur les blessures que mon père avait infligées. Avec lui, j'apprenais que la famille pouvait être un refuge, un endroit où l'on se sentait en sécurité et aimé.

"Je n'avais qu'un an lorsque Béni est né"

À seulement un an, je ne comprenais pas grand-chose au monde qui m'entourait. Je titubais encore, apprenant à marcher, découvrant l'équilibre sur mes petites jambes. Mais je me souviens encore des émotions palpables qui flottaient dans l'air ce jour-là. Ma mère était à l'hôpital, et mon père était à ses côtés, impatient et nerveux. Ils attendaient la naissance de mon petit frère, Béni.

Le jour où Béni est né, notre maison a changé. Mon père, si froid et distant avec moi, avait soudainement retrouvé le sourire."

Quand ils sont revenus de l'hôpital, mon père portait Béni avec une fierté que je ne lui avais jamais vue auparavant. Ses yeux brillaient d'une manière différente, et je sentais déjà que les choses allaient être différentes pour moi. Mon père avait pris deux semaines de congé pour être présent avec Béni, et il restait toujours près de lui.

Nicolas "souriant, tenant Béni* : Il s'appellera Béni, celui qui est comme mon Ruben, ma première force et l'héritier de tout ce que je possède.

Les jours suivants furent remplis de joie pour ma mère et mon père. Chaque sourire de Béni était accueilli par des éclats de rire et des câlins. Mon père passait des heures à le bercer, à lui parler doucement. Cette tendresse, je ne l'avais jamais reçue de lui.

Nicolas *avec une tendresse évidente* : "Mon fils est enfin là."

Pendant ce temps, je restais souvent à l'écart, observant cette nouvelle dynamique avec un mélange de confusion et de tristesse. Ma mère faisait de son mieux pour m'inclure, mais la différence dans le traitement était évidente.

Les jours passèrent, et la maison était remplie de rires et de chants pour Béni. Chaque visite de famille et d'amis était une célébration de la naissance du nouveau-né. Béni recevait des cadeaux, des baisers, et des bénédictions de tout le monde.

À un an, je regardais tout cela avec des yeux d'enfant, ne comprenant pas pourquoi cette attention ne m'était pas destinée. Je suis Albinos.

Lorsque j'ai commencé à parler, le premier nom qui est sorti de ma bouche a été "Papa". C'est étrange n'est-ce pas ?

Je suis Albinos, Mon Père Me Hait Où les histoires vivent. Découvrez maintenant