LES MOQUERIES À L'ÉCOLE

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Chaque matin, je me lève avec une boule au ventre, redoutant la journée qui m'attend. À l'école, mes camarades se moquent de moi sans relâche, riant de ma peau blanche et de mes cheveux blonds. Les mots cruels et les regards méprisants m'accompagnent partout.

Un jour, après une énième journée de moqueries, je rentre à la maison en pleurant. Ma mère, Isabelle, m'accueille avec tendresse. Elle essuie mes larmes et m'installe sur ses genoux.

Isabelle : Malick, mon fils, tu es fort, dit-elle doucement. Depuis ta naissance, tu as dû apprendre à être seul, mais cela t'a rendu plus fort. À l'école, tu dois adopter la même attitude.

Je lève des yeux pleins de larmes vers elle.

Malick : Mais maman, c'est tellement difficile. Je n'en peux plus de leurs moqueries. J'ai envie d'abandonner.

Elle me serre contre elle.

Isabelle : Je sais que c'est dur, mon chéri. Mais souviens-toi, tu es spécial et unique. Ceux qui se moquent de toi ne comprennent pas ta valeur. Reste fort et montre-leur que rien ne peut t'abattre. Adopte la même force que tu as eue depuis ta naissance.

Je hoche la tête, inspiré par les paroles de ma mère. Je me promets de ne pas laisser les moqueries de mes camarades me briser.

Le lendemain, pendant la récréation, je suis seul sur un banc, jouant avec une petite voiture en plastique. Je regarde les autres enfants jouer ensemble et rire, mais je ne me joins jamais à eux. Je me sens un peu triste, mais je me rappelle les mots de ma maman.

Soudain, un groupe d'enfants s'approche de moi. Je reconnais leurs visages moqueurs.

Samuel : Hé, regardez l’albinos ! Il joue tout seul comme un bébé, dit Samuel en riant.

Je serre ma petite voiture contre moi, essayant de ne pas pleurer. Les autres enfants se moquent aussi.

Samuel : Qu’est-ce qu’il a de drôle avec ses cheveux blancs ? se moque Amadou.

Je reste silencieux, les yeux baissés. Les mots me blessent, mais je me souviens de ce que ma maman m’a dit. J’essaie de ne pas les écouter.

Quand la récréation se termine, je rentre en classe, la tête basse. Je me sens seul, sans personne avec qui parler ou jouer. J’ai juste hâte que ma maman me prenne dans ses bras quand je rentrerai à la maison.

Les jours suivants, la situation ne s'améliorait pas. Chaque récréation était un calvaire pour moi. Je continuais de m'asseoir seul sur mon banc, jouant avec ma petite voiture en plastique. Les moqueries de Samuel, Amadou et des autres enfants résonnaient sans cesse dans ma tête.

Un après-midi, alors que la cloche annonçant la fin de la récréation retentissait, je m'apprêtais à rentrer en classe. Soudain, je sentis une main attraper mon bras. Je levai les yeux et vis une petite fille, d'environ mon âge, avec de longs cheveux noirs et de grands yeux marron.

Amina : Salut, dit-elle doucement, avec un sourire timide. Je m'appelle Amina. Pourquoi tu joues toujours tout seul ?

Surpris par cette gentillesse inattendue, je ne savais pas quoi répondre. Amina continua, sans se laisser décourager par mon silence.

Amina : Tu veux jouer avec moi demain ? Je n'aime pas voir les gens tristes.

Je hochai doucement la tête, un léger sourire apparaissant sur mes lèvres. C'était la première fois depuis longtemps que je me sentais un peu moins seul.

Le lendemain, pendant la récréation, Amina vint me chercher et nous jouâmes ensemble. Peu à peu, je sentais un poids se lever de mes épaules. Avec le soutien d'Amina, je trouvai le courage de faire face aux moqueries et de commencer à me défendre.

Je suis Albinos, Mon Père Me Hait Où les histoires vivent. Découvrez maintenant