chapitre 3

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3 Novembre, 11:30 du matin.

Ma montre beugle comme pas permis, me réveillant instantanément. Je repense au rêve que je viens de faire. Cette fois ci, j'étais dans WOT, sur une mission. Encore une fois j'étais seul, et ça se déroulait bien jusqu'à ce que des ennemis encore inconnus ne se lance à mes trousses, je me mettais à courir et je me faisais sauver in extremis par un autre joueur, ou un plutôt joueuse. Elle me tirait dans un tracteur avant d'accélérer me permettant d'échapper à ces ennemis, des espèces de loups gris avec des yeux oranges.
Comme dans la légende du chien noir, qui s'attacherait à une personne pour la corrompre.
Puis je demandais à la fille son nom, et elle se retournait pour révéler des yeux verts, des taches de rousseur et des cheveux roux d'une longueur impressionnante en me répondant Koridwen. Comme la déesse galloise, est ce une coïncidence ?

Interprètes dirait ma grand mère, que voudrait dire ce rêve ?

Les ennemis pourraient être une meute de loups qui pourraient m'attaquer, le fait que ça tourne mal quand je suis seul pourrait signifier que je ne m'en sortirai pas toujours tout seul, et que cette fille me viendra en aide. Le tracteur n'a par contre aucun sens, qui conduirait un véhicule pareil pour se déplacer ?

Bref, ma grand mère m'avait conseillé d'interpréter mes rêves et de les rapporter à la réalité, comme quoi ils pourraient être des messages des esprits.

Je me lève et descend dans la cours prendre l'air. Les hélicoptères ne devraient plus tarder. Je m'assied sur les marches de la mairie et attend en respirant l'air frais de ce début de novembre. Au bout de 10 minutes, un bruit se rotor se fait entendre et deux hélicoptères portant des des cargaisons au bout d'un treuil s'approchent. Des militaires en combinaison NRBC en sortent en effectue le largage qui ne prend pas plus de quelques minutes, puis repartent. Une queue assez désorganisée se forme et chacun prend sa ration, moi compris.

Mais arrivent deux voitures, des pickup je crois, avec un gars monté à l'arrière avec un pistolet mitrailleur. Tout le monde recule. Des gars sortent des véhicules, y compris celui qui m'a rendu visite cette nuit.

- Bon, on fait comme d'habitude, vous nous filer votre ration et tout se passera bien. Et on cherche aussi un connard, un mec avec des yeux verts et des cheveux brun-roux. Si vous le voyez, dites le nous, ou ça va mal se passer.

- on s'est déjà pas remis du pillage d'hier, implore Antoine, on est un petit R-point, on a peu de ressources. S'il vous plaît vous pouvez pas chercher ailleurs ?

La réponse arrive sous forme d'un pain en pleine face.

- si un autre veut discuter de ça, qu'il se désigne.

Je recule discrètement et retourne dans le dortoir pour me saisir de ma carabine. Plomb de gros calibre, baïonnette en avant.

Quand je suis de retour en bas, l'un d'entre eux s'approche d'une fille, voulant apparemment l'embarquer avec eux. Il a l'air d'être le meneur.

- aller viens, bientôt tu nous supplieras de nous rejoindre. Bientôt on contrôlera cette zone et vous serez au mieux des sous fifres, ou au pire nos esclaves !

- s'il vous plaît... S'il vous plaît... Je peux pas abandonner mon frère... Il est malade... Implore l'adolescente toute tremblante.

- mais je m'en branle de ton frère ! On a tous perdu des proches, un de plus ou de moins ça change quoi !?

Je m'en approche, discrètement, puis pointe mon arme sur sa tête.

- laisse la, maintenant.

- c'est ce connard qui a buté Gabriel cette nuit ! Gueule le gars que j'ai blessé.

U4, la pandémie de trop.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant