Chapitre 5

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Pardon, pardon pour cette longue absence.
Ma seule excuse est que mon premier roman va être publié sous peu et que ça m'a demandé beaucoup plus de temps et d'énergie que ce que j'avais prévu :)

C'est reparti pour ces deux là!!

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_ J'ai besoin de toi Sirius, s'exclame James, essoufflé.

_ Oui comme toujours. Dis moi?

James regarde dans ma direction et aussitôt Sirius le rassure.

_ Tu peux parler devant Remus. Il sait tous.

James grimace mais comprenant que Sirius n'en démordra pas, il finit par expliquer.

_ On en a un. Un moldu, il y a ton nom à côté. C'est lui c'est sur.

Le visage de Sirius s'illumine. Je ne sais pas si cette fascination macabre qui l'habite m'intrigue ou me terrifie. Sans hésitation, il se tourne vers moi et demande.

_ Tu viens n'est ce pas?

Je lui emboite le pas sans même répondre. James me rattrape dans l'escalier.

_ Vous avez le cœur bien accroché?

_ Je viens de passer quatre années sur un champ de bataille. J'en ai vu d'autres. Je pense que je peux supporter la vue d'un cadavre.

James hausse les épaules mais ne parait pas convaincu.

Malgré toutes les horreurs que j'ai pu voir, la férocité de ce crime est tout de même impressionnante.

Sirius tourne autour du corps comme si tout était parfaitement normal.

_ Remus? m'interpelle t'il. Tu peux me donner ton avis?

Je m'approche de l'homme au sol en prenant sur moi pour ne pas grimacer. Je regarde Sirius.

_ Qu'est ce que tu attends de moi?

_ Tu es médecin non? Examine ce corps et dis moi ce que tu en penses.

Quelques minutes plus tard je me redresse et fais mon rapport.

_ C'est de la torture. Pure et simple. Je n'ai jamais vu un corps si abimé et pourtant, crois moi, j'ai vu des choses absolument horribles. Il n'y a absolument rien à en tirer. Qu'est ce qu'il veut en faisant ça?

_ Me faire passer un message, répond Sirius qui semble soucieux pour la première fois depuis que je l'ai rencontré.

En se tournant vers James, il ajoute.

_ Tu peux le faire transférer? J'aimerais que Lily y jette un œil.

Avant même de recevoir une quelconque confirmation de James, Sirius a déjà quitté les lieux.

Aussitôt James sort son téléphone et pianote pour accéder à la requête de Sirius. Lorsqu'il relève les yeux vers moi je l'interroge.

_ Pourquoi est ce que vous travaillez avec lui? Il est détestable.

_ Pour exactement la même raison qui vous a poussé à emménager avec lui, répond il en souriant. On pourrait peut se tutoyer si on est amené à travailler ensemble.

Je hoche la tête et alors il reprend.

_ C'est un génie. Complètement ravagé, ça c'est clair mais il est brillant. Et j'ai toujours espoir qu'il puisse être sauvé de ses démons.

_ Ses démons?

_ Tu le découvriras bien assez tôt puisque tu as été assez courageux pour devenir son coloc. Il vaut vraiment le coup qu'on essaie d'être son ami.

_ C'est ce que tu es? Son ami?

_ Je suis peut être ce qui s'en rapproche le plus.

_ C'est marrant, c'est la deuxième fois que j'entends ça aujourd'hui.

_ Laisse moi deviner, soupire t'il. Le premier portait un costume noir et t'a offert de l'argent pour espionner Sirius?

_ Qui est ce?

_ Il te l'expliquera lui même. Ne restons pas ici, ajoute t'il en m'entrainant par le bras.

Dans le hall, Sirius attend patiemment. Je suis un peu surpris.

_ Je ne pensais pas que tu m'avais attendu.

_ Bien sur que je t'ai attendu. Avec tout ça, nous n'avons toujours pas mangé. Je connais un endroit très sympa. Tu viens?

Nous marchons en silence jusqu'à un petit restaurant.
Sirius ouvre et tient la porte.

_ Après toi, dit il en s'écartant.

L'endroit est petit mais bizarrement confortable. Le patron sort de derrière le bar et se précipite vers nous.

_ Je suis tellement content de te voir Sirius.

Puis il se tourne vers moi.

_ Soyez le bienvenu. Tous les amis de Sirius sont mes amis. Installez vous ici, c'est ma meilleure table, la plus intime. Attendez je vais allumer les bougies.

Je tente de le dissuader.

_ Ce n'est pas nécessaire nous ne...

Mais l'homme est déjà parti. Sirius ne semble pas gêné le moins du monde et s'installe en allongeant ses longues jambes sous la table.

Malgré toutes mes inquiétudes, la discussion se déroule assez facilement et Sirius parait presque agréable par moment. Peut être que les quelques verres de vin bus aide à cette conclusion. Je crève d'envie d'en apprendre plus sur lui, il est tellement secret. N'y tenant plus, je l'interroge.

_ Et donc... Est ce que tu as une petite amie?

_ Une petite amie? répète t'il confus. Non. Ce n'est pas vraiment mon truc.

_ Un petit ami alors? Ce serait tout à fait correct.

_ Bien sur que ça le serait, répond il sans faire le moindre effort pour continuer la conversation.

_ Donc tu as un petit ami.

_ Non.

_ D'accord. Super.

Je me maudis d'être si stupide après avoir bu. Il est vraiment temps de changer de sujet.

_ Qui est l'homme qui a essayé de me faire peur? Et pourquoi?

_ Parce qu'il voudrait que rien de bon ne m'arrive dans la vie. Tu n'as pas a t'en soucier, je ne le laisserai plus s'approcher de toi. Tu peux être tranquille. Tu veux un dessert?

Il est clair qu'il ne m'en dira pas plus. Et ce n'est peut être pas nécessaire. Étonnamment je n'ai pas peur et j'irai même jusqu'à dire que je lui fais confiance.

Contre nos deux mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant